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Les Dossiers

Rencontre avec l’écrivain, poète et éditeur Pierre Parlant, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 08 Novembre 2017. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

La Cause Littéraire Après avoir beaucoup écrit, pas mal voyagé, aux Etats-Unis d’Amérique sur les traces de l’historien d’art Aby Warburg, ou encore au Liban, vous avez fondé la revue Hiems qui a cessé de paraître en 2003, beaucoup visité l’art, la littérature et la philosophie et fondé une toute nouvelle collection Ekphr@sis. Les trois premiers livres sont disponibles : « Le doigt dans l’œil » de Sébastien Smirou, « Cyril » de Didier da Silva, et « L’éléphant de mon père » de Xavier Girard, d’autres sont attendus cet automne.

L’ekphrasis est un mot grec, que l’on traduit par « description, expliquer jusqu’au bout », citant le philosophe Aelius Théon vous notez qu’il s’agit d’« un discours qui nous fait faire le tour de ce qu’il montre en le portant sous les yeux avec évidence », et vous ajoutez qu’il s’agit pour les écrivains que vous sollicitez de porter sous les yeux ce que montre leur texte : c’est-à-dire des lieux, des personnes, des moments remarquables, des choses faites, la situation porte donc le romanesque ?

Rencontre avec Eric Poindron, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 01 Septembre 2017. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

Août 2017. Rencontre avec Éric Poindron, éditeur, écrivain, poète, critique, amateur de fantômes, de cabinets de curiosité, d’étranges collections, aventurier facétieux, fin connaisseur de champagne, de whisky et de vodka sur lesquels il a beaucoup écrit, il pourrait sans difficulté faire partie de l’Oulipo, il en fait peut-être partie d’ailleurs.

Lettre ouverte aux fantômes, les miens, les vôtres & peut-être les leur(re)s est un livre minuscule placé sous la protection de Gérard de Nerval, où l’auteur se délecte de quelques réflexions joyeuses et joueuses sur les fantômes – lorsque les fantômes sont astucieux… ils se cachent en pleine lumière. Cette lettre, est un livre qui s’envole au moindre souffle de vent – une porte qui claque ou une fenêtre qui s’ouvre dans une maison hantée – et qui rend hommage à ces être invisibles, distingués et discrets. Une façon amusante et romanesque d’écrire sous leur regard – les fantômes écoutent les mots et les comprennent déjà tout entier – terrorisé à l’idée qu’ils n’existent pas, on le saurait à moins, lorsque l’on invente à chaque page un monde enchanté (Editions le Réalgar, 2017, 4,50 €).

La Cause de Philippe Sollers, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 19 Juillet 2017. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

Rencontre avec Philippe Sollers, bureau de L’Infini, Gallimard, Paris, le 25 avril 2017.

« Si tu attends comme il faut, les choses viendront à toi d’elles-mêmes, elles ne peuvent pas faire autrement », Beauté

Portraits d’écrivains vivants, belles photos exposées dans l’entrée de la maison Gallimard qui en a vu tant et tant passer. Nous avons rendez-vous avec l’un d’eux : Philippe Sollers, de son vrai nom Philippe Joyaux, admiré, détesté, courtisé, calomnié, trop présent, se mêlant de tout, et au bout du compte un isolé absolu, galant homme, courtois et prévenant, curieux et passionné. Il travaille dans un minuscule bureau à l’étage de la maison, le bureau de L’Infini qu’il occupe avec son ami et complice de toujours Marcelin Pleynet. Sur sa table de travail des livres, beaucoup de livres, les siens, une traduction récente en chinois de Mémoires, des exemplaires de la revue L’Infini, des livres d’amis, un petit cendrier d’argent. Ecoutons, lisons :

Introduction à la pensée de Gilles Deleuze Entretien avec Daniel Adjerad, par Sophie Galabru

Ecrit par Sophie Galabru , le Mardi, 04 Juillet 2017. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

Daniel Adjerad est professeur agrégé de philosophie au lycée. Il prépare une thèse sur le concept d’économie chez Pierre Bourdieu sous la direction de Frédéric Lordon à l’Université Paris 1. Il a récemment publié un ouvrage clair et inventif pour introduire à la pensée de Gilles Deleuze. L’auteur parvient à restituer le style de pensée deleuzien à l’aide de citations habilement choisies, expliquées et illustrées par des exemples.

 

Sophie Galabru : Dès le début de votre ouvrage, vous expliquez combien l’inventivité deleuzienne a pu paradoxalement consister dans ses travaux de commentateur. Vous cherchez à souligner ce travail spécifique consistant à penser avec un autre pour formuler et résoudre ses propres questions. Seriez-vous d’accord pour dire que Deleuze est moins le nom d’un contenu philosophique que d’un style ou d’une manière de philosopher ?

Mon chemin de terre, Armand Vial, par Nadia Agsous

Ecrit par Nadia Agsous , le Mardi, 06 Juin 2017. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

 

Et tout a cessé

C’est avec ces quelques indices que j’introduirai le dernier livre d’Armand Vial, Mon chemin de terre : un homme marchant seul dans la rue, la nuit, un lieu désert, des traces manuscrites et photographiques… C’est précisément à proximité d’un poteau électrique que cet homme-mystère qui se révèle à nous, peu à peu, au fur et à mesure de l’avancement du récit, trouve « un carton éventré » dans lequel sont entreposées des feuilles « de papier blanc recouvertes de lignes d’écriture noires » et une enveloppe comportant douze photographies. Que contiennent ces textes ? Que représentent ces photos ? Que font-ils dans ce lieu insolite à cette heure de la nuit ? Qui est l’auteur de ces textes ? Qui a pris ces photos ? Qui est cet homme qui erre dans la nuit ? Quel est le lien entre lui et le contenu des feuilles ? Par quel hasard ce tas de feuilles réparti en trois sous-chemises en papier, rouge, blanche et jaune et ces douze photographies ont-ils été mis sur son chemin ? Faits réels ou imaginés ? A des fins fictionnelles ? Bouffées délirantes plutôt ?