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Entretiens

A propos de Bricolage(s) de Camille Révol, trois questions écrites à Jean- Michel Martinez directeur et fondateur des Editions Louise Bottu (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 15 Octobre 2025. , dans Entretiens, La Une CED

 

Philippe Chauché – La Cause Littéraire : à la une de votre catalogue

sur le site de votre maison d’édition, vous faites figurer cette citation de

Nietzsche : « L’auteur doit céder sa place à son œuvre ». Camille Révol

est l’auteur annoncé de Bricolage(s), mais existe-t-il vraiment ? ou cache-

t-il un autre nom, celui du véritable auteur du livre, qui dissimule son

identité réelle ? On connaît le cas d’auteurs qui ont pris des noms

d’emprunt différents pour plusieurs de leurs livres. Trouve-t-on aux

éditions Louise Bottu un ou plusieurs auteurs qui signent de pseudonymes

différents leurs livres ?

Rencontre épistolaire avec Laurent Jouvet (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 20 Mars 2025. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

180 sermons de Maître Eckhart, Almora Editions, 2022, 1512 p. 45 €

Nouvelle traduction de l’intégrale de :

180 sermons de Maître Eckhart, Johannes Eckhart, Almora Editions, 2022, 1512 pages, 45 €

Ce livre est un évènement car il nous offre une nouvelle lecture des sermons du moine dominicain allemand (1260-1326) qui révèle la force naturelle de ses sermons, leur profondeur spirituelle, sa langue inspirée est d’une grande liberté.

« Les maîtres disent que lorsque le grain de blé meurt,

il perd sa forme, son aspect et son être.

Dans la mesure où le blé redevient minéral,

il n’est plus que capacité à recevoir.

C’est ainsi que l’âme doit mourir

pour pouvoir être capable de recevoir une autre nature.

Entretien avec François-Marie Deyrolle, à propos du livre de Fouad El-Etr, L’escalier de la rue de Seine (par Laurent Fassin)

Ecrit par Laurent Fassin , le Mardi, 03 Décembre 2024. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

Laurent Fassin : L’escalier de la rue de Seine, ouvrage au titre à la fois simple et énigmatique du poète, traducteur et éditeur libanais Fouad El-Etr, que publie L’Atelier Contemporain, échappe à tous les genres. Ou plutôt il crée son propre genre en jouant sur plusieurs registres : roman picaresque, mémoires d’un aventurier esthète, histoire d’une revue fondée en 1967, La Délirante, au nom inspiré par un voilier, comme un appel du grand large ou le clin d’œil des Muses (ces cahiers donneront six années plus tard naissance aux éditions éponymes) ; enfin livre d’amitiés (le dessinateur et peintre Sam Szafran y est particulièrement à l’honneur) ; l’auteur ne faisant pas aussi mystère de quelques inimitiés…

François-Marie Deyrolle : Avant tout, c’est une œuvre littéraire et un témoignage. Je ne pense pas du reste que Fouad puisse dissocier ces pages de son œuvre poétique ou romanesque (1). Tous les qualificatifs que tu viens d’utiliser sont tout à fait justes. Cela montre la richesse du livre, extrêmement ouvert dans sa forme et par son contenu.

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« Littérature, théorie littéraire et démocratie ». Entretien avec Alexandre Gefen (par Haytham Jarboui)

, le Mercredi, 19 Juin 2024. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

J’ai rencontré le 3 juin 2024 Alexandre Gefen (*) entre deux conférences à l’Hôtel Le Carlton à Tunis pour l’interviewer. Il a accepté de répondre à mes six questions autour de l’idée de réparation, du rapport entre littérature et démocratie, la théorie littéraire et l’avenir de la littérature à l’ère de l’IA.

 

H. Jarboui : Vous soutenez, dans votre essai Réparer le monde, La littérature française face au XXIe siècle, que la réparation est l’une des vertus et des finalités de la littérature. Vous écrivez d’ailleurs dans votre introduction : « La littérature contemporaine se confronte au monde, non en voulant le changer ou s’en extraire, mais en cherchant à en penser ce qui ne peut être pensé que par la littérature » (1) et vous ajoutez qu’« [elle] a l’ambition de prendre soin de la vie originaire, des individus fragiles, des oubliés de la grande histoire, des communautés ravagées, de nos démocraties inquiètes, en offrant au lecteur sa capacité à penser l’impératif d’individuation, à faire mémoire des morts, à mettre en partage des expériences sensibles ou à inventer des devenirs possibles » (2).

Hommage à Bernard Manciet (sous la direction de Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 23 Novembre 2023. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Le romancier et poète gascon aurait eu cent ans le 27 septembre 2023, s'il ne nous avait quitté le 3 juin 2005, son œuvre exceptionnelle est toujours vivante, et vivifiante.

On lui doit trois romans parus entre 1964 et 1976 : Le Jeune homme de novembre (Lo Gojat de noveme), La pluie et Le chemin de terre (Editions In8 2018), et deux regards sur ses terres : Le Triangle des Landes et Le Golfe de Gascogne (Editions In8 2005).

L’œuvre la plus dense, riche, onirique et unique, est son œuvre poétique, dont le socle est L’Enterrement à Sabres (L’Enterrament a Sabres) - Mollat 1996 et Poésie Gallimard 2010.

Bernard Manciet était tout sauf un écrivain régional et encore moins régionaliste, il était écrivain, au sens qu’il embrassait et embrasait le monde dans ses romans et ses recueils de poésie, sa langue tellurique était le gascon, sa langue de sang et d’amitiés.