Gilles Brochard : Maxime Dalle, vous êtes le fer de lance de la revue littéraire Raskar Kapac qui a la volonté de mettre en avant des esprits libres, des écrivains ou des aventuriers qui ne craignent pas d’être des exemples pour des lecteurs et des admirateurs en dehors des modes.
Est-ce une provocation de célébrer aujourd’hui François Augiéras, ce « fils de la lumière », comme vous le faites dans ce numéro hors-série ?
Maxime Dalle : Si par « provocation », l’on entend « appel à inciter » comme le suggère l’étymologie du mot, alors oui, ce numéro est une provocation à découvrir l’œuvre d’Augiéras. Ce qui rend scandaleuse l’œuvre de ce périgourdin mystique, c’est sa dimension rimbaldienne. Augiéras est imprenable. Dès l’âge de quinze ans, il se considère lui-même comme un vagabond, un jeune homme en quête qui ne cessera toute sa vie de pérégriner dans le Sahara marocain, sur le mont Athos, en Grèce, avec les ermites orthodoxes, mais aussi et surtout en Dordogne qui est son pays d’élection.