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Les Dossiers

Entretien avec Pierre Vinclair (2). l'animal danse

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mardi, 14 Février 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Entretien avec Pierre Vinclair, à l’occasion de la parution de Kojiki (avec Yukako Matsui) au corridor bleu (240 p., 22 €), seconde partie


Matthieu Gosztola : Le « chamanisme pop » est une formule qui me semble correspondre particulièrement à ton travail poétique.


Pierre Vinclair : Oui, j’ai un côté Beach boys ! Plus sérieusement, je travaille en effet beaucoup le rythme, j’essaie de trouver dans les phrases des ritournelles d’où s’échappent les figures dont je parlais tout à l’heure – je cherche la transmission narcotique du sens. Musique pop : les « refrains niais » et les « rythmes naïfs » qu’a redécouvert Rimbaud, et qu’on retrouve au fond dans toutes les « poésies premières ». Mais aussi Pop art : de l’ironie, une forme de déconstruction critique de la « société de consommation du sens ». Enfin, en laissant cette fois à « pop » son sens de « populaire », ce qui m’intéresse dans l’épopée, c’est précisément cette articulation entre le sacré et la communauté que peut définir l’expression « chamanisme pop », ou pour le dire autrement, que le sacré soit précisément ce qui soit en partage, et en jeu dans le remaniement perpétuel des versions du même poème, par différents aèdes, en fonction de la communauté à laquelle ils s’adressent.

Entretien avec Pierre Vinclair (1) La ritournelle infinie ?

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 10 Février 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens



Entretien avec Pierre Vinclair, à l’occasion de la parution de Kojiki (avec Yukako Matsui) au corridor bleu (240 p., 22 €), première partie


Matthieu Gosztola : Tu pratiques la course à pied avec une intensité qui me laisse sans voix (pour la pratiquer moi-même, mais à un bien moindre niveau ; si je cours le marathon, mon temps personnel fait grise mine auprès du tien). Peux-tu nous parler des incidences que peut avoir ce mode d’existence qui n’est plus que pure existence, c’est-à-dire cette façon qu’a le corps dans la course de ne plus exister mais de s’exister si je puis risquer ce terme, sur ta vie, et donc, puisque l’un et l’autre ne sauraient ne pas être intimement mêlés, sur ton écriture ?

Manifestation : le Maghreb des livres

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 02 Février 2012. , dans Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Entretien avec Georges Morin

La 18ème édition du Maghreb des livres aura lieu à l’Hôtel de Ville de Paris, les samedi 11 et dimanche 12 février 2012.

Conformément au système rotatif instauré par l’association Coup de soleil entre les trois pays du Maghreb, après la Tunisie en 2011 et l’Algérie en 2013, le Maghreb des livres met à l’honneur en 2012 le Maroc et ses écrivains.

Georges Morin, président de l’association Coup de soleil, nous éclaire sur cette manifestation culturelle considérée comme la plus grande librairie de France sur les pays du Maghreb.


Dans quel contexte est née l’association Coup de soleil ? Quelle est sa vocation première ?

 

C’est en octobre 1985, à Paris, lors d’une soirée chez une amie, qu’est née l’idée de créer l’association Coup de soleil. Nous étions un groupe d’amis, Algériens, Marocains, Tunisiens, Arabo-berbères, Juifs, Pieds Noirs.

Cahiers de l'Herne : Colette, la mère et le père en héritage !

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 29 Décembre 2011. , dans Les Dossiers, Chroniques Ecritures Dossiers, La Une CED

"Colette", sous la direction de Gérard Bonal et Frédéric Maget, Editions de l’Herne, Coll. Cahiers de l’Herne, 31 Octobre 2011, 336 pages - 39 €

C’est un cahier de plus de 335 pages que les éditions de l’Herne consacrent à Colette (1873/1954), la grande romancière française décrite par J.M.G le Clézio comme « l’écrivain matériel - qui - appréhende le monde à l’aide de ses sens ».


Femme à part, hors normes, première écrivaine à avoir traité dans son œuvre l’homme comme un objet, à contre courant des mouvements littéraires et idéologiques dominants de la première moitié du XXe siècle, libre, libérée des carcans conventionnels et moralistes, Colette refusait la définition et l’interprétation normatives des genres. Parlait de son « hermaphrodisme mental et de son brin de virilité ». Questionnait les représentations binaires masculin/féminin. Explorait les sexualités des hommes et des femmes pour les détourner, les inverser, les théoriser et proposer une vision alternative de la question des genres. Et bien qu’elle eût plutôt tendance à exprimer des positions de nature provocatrice à l’égard du féminisme naissant, en général, et de la question du droit de vote des femmes (1), en particulier, il n’en demeure pas moins que cette femme qui a influencé Simone de Beauvoir dans la rédaction du « Deuxième sexe », préconisait un féminisme au quotidien.

Retour à la Rue Darwin, entretien avec Boualem Sansal

Ecrit par Nadia Agsous , le Vendredi, 16 Décembre 2011. , dans Les Dossiers, Chroniques Ecritures Dossiers, La Une CED, Entretiens

Autour de "Rue Darwin"


À la mort de sa mère, Yazid dit Yaz, le personnage principal du dernier roman de l’écrivain algérien Boualem Sansal, se lance dans une quête de ses origines familiales. D’évènement en événement. De découverte en découverte. De rebondissement en rebondissement, Yaz émerge comme un précieux témoin qui nous livre, dans une écriture de l’aveu et de la confession, son histoire personnelle qui vient faire écho à l’histoire de son pays.

À travers l’interview qui suit, Boualem Sansal raconte, dans un langage franc et sincère, ses débuts d’écrivain, son histoire familiale et celle de Yazid, le protagoniste de son roman.

Boualem Sansal a reçu le Prix de la paix des libraires allemands, lors de la Foire du livre de Francfort, le 16 octobre 2011.


Entretien avec Boualem Sansal :