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Paradis éphémères. À travers l’Orient, Donald Richie

Ecrit par Lionel Bedin , le Mercredi, 25 Mars 2015. , dans USA, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits, Flammarion

Paradis éphémères. À travers l’Orient, janvier 2015, traduit de l’anglais (USA) par Anne-Sylvie Homassel, 195 pages, 21 € . Ecrivain(s): Donald Richie Edition: Flammarion

 

Donald Richie nous avait déjà bien intéressé, il y a quelques années, dans Les honorables visiteurs (Éd. du Rocher, 2001), récit dans lequel il évoquait les relations entre Japon et Occident à travers les portraits de ses honorables visiteurs comme Pierre Loti, Charlie Chaplin, Jean Cocteau ou William Faulkner. Cette fois c’est lui-même qu’il met en scène et à lui-même qu’il se confronte à l’occasion de quelques pérégrinations au cours des années 2000 dans un Orient que le voyageur d’aujourd’hui et de demain pourrait bien ne plus rencontrer.

Les paradis fragiles ou éphémères que décrit Donal Richie sont peut-être en voie de disparition. Si Donald Richie aime voyager c’est parce qu’il préfère la différence. C’est aussi parce qu’en voyage nous abandonnons une personnalité que la familiarité nous rendait rance – nous-même. Et parce que le voyage est une incessante surprise et qu’il procure une excitation qui vous met dans l’état de comprendre à tout moment quelque chose dont nous ne sommes, chez nous, capables de faire l’expérience qu’une fois par mois. Mais ça n’est pas gagné pour autant, souvent le visiteur voit ce qu’il s’attend à voir. Donald Richie, en voyageur averti, est parti voir, écouter, sentir, ressentir.

Le langage des cactus, O. Henry (par Léon-Marc Levy)

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 19 Mars 2015. , dans USA, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Nouvelles, Rivages

Le langage des cactus, traduit de l’américain par Jean-Paul Gratias, 153 p. 7,65 € . Ecrivain(s): O. Henry Edition: Rivages

 

Attention, ce petit recueil peut vous faire mourir. De rire. Huit petites nouvelles, écrites à l’aube du XXème siècle, d’une modernité saisissante et d’une drôlerie de chaque instant vous attendent dans ce recueil. Encore une fois, Rivages est allé dénicher une pépite en la plume de O. Henry, journaliste et écrivain dont le talent de nouvelliste était tel qu’en 1919, neuf ans après sa mort, le plus prestigieux prix de la nouvelle américain a pris son nom, le « O. Henry Award ».

Les univers de O. Henry sont très souvent ancrés dans New-York, son dynamisme, son expansion foudroyante, sa modernité unique au monde en ce temps. Les personnages de ces nouvelles sont journalistes, malfrats, hommes d’affaires (c’est souvent la même chose ici), écrivains (encore la même chose ?). Tous rêvent de réussite, de gloire, d’argent. L’American Dream en est à ses palpitants débuts post-industriels. Mais chez O. Henry, ce rêve n’est jamais pris au sérieux et ses personnages s’y empêtrent, s’y débattent comme ils peuvent, à leur grand dam et à notre grande joie de lecteurs.  Le dérisoire le dispute au pathétique et tout y passe : la réussite, la richesse, même les étranges nouveaux statuts sociaux :

Fin de mission, Phil Klay

Ecrit par Victoire NGuyen , le Samedi, 14 Mars 2015. , dans USA, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Nouvelles, Gallmeister

Fin de mission, janvier 2015, traduit de l’Anglais (USA) par François Happe, 309 pages, 23,80 € . Ecrivain(s): Phil Klay Edition: Gallmeister

 

Soldat Klay au rapport


Fin de mission est un recueil composé de douze nouvelles dans lequel l’auteur relate l’expérience de la guerre en Irak et en Afghanistan.

Le lecteur entre dans l’intrigue in media res. Il n’y a pas d’échappatoire pour lui. Ouvrant son livre, il est plongé dans la violence, la brutalité et la déshumanisation. Il vit lui aussi la guerre par procuration. Et en effet :

« On a tiré sur les chiens. Pas par accident. De façon délibérée. On avait appelé ça Opération Scooby. Moi, je fais partie des gens qui aiment les chiens, alors, forcément, ça m’a fait gamberger ».

Bleu éperdument, Kate Braverman

Ecrit par Cathy Garcia , le Mercredi, 11 Mars 2015. , dans USA, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Quidam Editeur

Bleu éperdument, janvier 2015, traduit de l’anglais (USA) par Morgane Saysana, 245 pages, 20 € . Ecrivain(s): Kate Braverman Edition: Quidam Editeur

 

 

Elles sont plusieurs, et parfois elles semblent n’être qu’une, quelle que soit leur condition sociale, toutes ces femmes que l’on découvre au fil des pages de Bleu éperdument. Ces fragments de vie rassemblés comme autant de nouvelles nous plongent dans un état fiévreux, à grand renfort d’alcool, de drogues dures ou douces et d’échappées plus tropicales : Hawaï comme un appel, refuge autant que lieu de perdition au sens premier du terme. Des femmes, célibataires, divorcées, mariées, mères ou pas, et des hommes, absents, ombres fantômes ou tortionnaires, qui les retiennent, les plombent, les manipulent, les tyrannisent, souvent des ratés, des épaves qui les tirent vers le bas, ces mères souvent seules avec leur fille… D’ailleurs l’amour, s’il y en a, est principalement maternel. De cet amour béton qui fait tenir debout envers et contre tout.

Les chemins de la rédemption, Wiley Cash

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 25 Février 2015. , dans USA, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Belfond

Les chemins de la rédemption, février 2015, traduit de l’américain par Anne-Laure Tissut, 300 pages, 21,50 € . Ecrivain(s): Wiley Cash Edition: Belfond

 

Gastonia, ville de la Caroline du Nord.

Easter et Ruby, deux sœurs âgées respectivement de douze et six ans, vivent dans un centre d’accueil suite au décès de leur mère victime d’une overdose. Le père, Wade Chesterfield, a disparu de leur vie quelques années auparavant après avoir renoncé à ses droits parentaux. Sauf que Wade Chesterfield réapparaît de nulle part, enlève ses filles et les entraîne dans sa fuite.

Brady Weller, ex-flic reconverti dans la vente de systèmes de sécurité après avoir tué accidentellement un enfant, accepte la proposition d’un juge et devient le tuteur d’Easter et de Ruby. Sauf que Brady Weller, divorcé, éprouve déjà bien des difficultés à dialoguer avec sa propre fille.

Pruitt, videur dans une boîte de nuit, se voit confier une mission par son patron : retrouver un magot qui lui a été dérobé et accessoirement éliminer celui qui s’en est emparé, à savoir Wade Chesterfield. Sauf que Pruitt a une raison personnelle d’en vouloir à Wade et de se venger.