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Roman

La Conspiration Vatican, Ernest Dempsey (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mercredi, 28 Avril 2021. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Le Cherche-Midi

La Conspiration Vatican, Ernest Dempsey, 2020, trad. anglais, Étienne Gomez, 384 pages, 22 € Edition: Le Cherche-Midi

En 1798, Napoléon a plus soif que jamais de conquêtes, il rêve d’étendre son empire en Orient et à l’Est. Il vient de prendre Malte et se trouve à La Valette où il se rend dans la sacristie de la co-cathédrale Saint–Jean, construite par les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem aussi appelés Hospitaliers. Il va trouver un chevalier acquis à ses idées, Jean-Antoine Couture, pour s’emparer de l’une des reliques de la sainte église. Il s’agit de l’anneau de saint Jean-Baptiste. Il pense que ce bijou va lui apporter la force et le pouvoir de rassembler autour de lui la population des pays qu’il convoite.

2019 en Floride, Tommy le dirigeant de l’International Archeological Agency (IAA), fondée pour le recouvrement et la restitution d’objets patrimoniaux, a rassemblé dans sa résidence de Rosemary Beach les membres de son équipe : son épouse June Holyday, Sean Wyatt et sa femme Adriana Villa. Ils reçoivent la visite de Gabriel Bodmer qui se présente comme le commandant de la Garde Suisse vaticane. Celui-ci leur révèle ce qui doit rester un secret : le cardinal Jarllson a été assassiné et l’on soupçonne le possible prétendant au trône de saint Pierre. Ce dernier, le cardinal Klopp, fait remettre par Bodmer au dirigeant de l’IAA qu’il connaît de réputation une lettre signée de Napoléon !

Chroniques de la boîte noire, Alain Joubert (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Mardi, 27 Avril 2021. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Editions Maurice Nadeau

Chroniques de la boîte noire, Alain Joubert, février 2021, 168 pages, 19 € Edition: Editions Maurice Nadeau

 

A la mémoire d'Alain Joubert qui nous a quittés le 23 avril dernier

 

Cet ouvrage, illustré d’éclatantes « Images-échos en noir et blanc » de Nicole Espagnol, compile dix-sept critiques de choc écrites par Alain Joubert de 2002 à 2004 et publiées dans La Quinzaine Littéraire, le bimensuel fondé par Maurice Nadeau et François Erval.

Pourquoi les présenter ici comme des critiques « de choc » ?

Primo peut-être parce que Joubert s’y exprime à la première personne, en un flux expressément personnel dont la subjectivité est clairement affirmée.

Secundo sans doute parce que cette volonté de mettre le soi dans l’analyse s’appuie sur une expression qui dépasse de très loin la simple impression de lecture pour se faire puissamment impressive.

Le Fiancé du feu, Eva Dézulier (par Fawaz Hussain)

Ecrit par Fawaz Hussain , le Mardi, 27 Avril 2021. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Le Fiancé du feu, Eva Dézulier, éditions du Jasmin, février 2021, 303 pages, 19,90 €

 

Française de par le droit du sol, Emmanuelle attend son premier enfant, qui ouvrira une nouvelle page de la lignée familiale. La vie suit son cours, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, lorsque la voilà qui s’inquiète de la facilité avec laquelle un homme, voire un pan d’histoire, peut s’effacer, disparaître à jamais. Elle décide alors de réagir, de dresser un bouclier contre les ravages de l’oubli qui guette les siens, d’évaluer, à la main pour ainsi dire, ses propres racines et d’en vérifier la robustesse. Il lui faut remonter dans le temps aussi loin qu’elle le pourra et garantir ainsi à l’enfant qui se fait de plus en plus présent dans son ventre une continuité, une saga familiale, celle d’une assise fiable. Victor Hugo se posait déjà la question : « Qu’est-ce qu’un fleuve sans sa source ? Qu’est-ce qu’un peuple sans son passé ? ». Emmanuelle souhaiterait en particulier rendre hommage à Juan, son grand-père, son héros à la fière allure. Juan Cerans, le Catalan, devient alors l’axe autour duquel tournera cette saga, qui s’étale sur sept décennies, embrasse six générations et se déroule sur trois cents pages.

Tainaron, Leena Krohn (par François Baillon)

Ecrit par François Baillon , le Vendredi, 23 Avril 2021. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Pays nordiques, Editions José Corti

Tainaron, Leena Krohn, trad. finnois, Pierre-Alain Gendre, 192 pages, 19 € Edition: Editions José Corti

 

Dans sa simple prononciation, le titre Tainaron est empreint de sévérité et d’étrangeté. Il nous rappelle aussi qu’il peut désigner une ville figurant dans la mythologie grecque, ville auprès de laquelle une caverne était considérée comme une entrée des Enfers (ce qu’on situe aujourd’hui au cap Ténare).

Dans ce roman, la narratrice, exilée dans la ville imaginaire de Tainaron, écrit des lettres à un ancien amoureux, qui restent sans réponse. Elle y décrit son quotidien, au sein d’un monde habité par ce qui ressemble à des insectes anthropomorphisés : elle y est guidée par un Capricorne, plus professeur qu’ami. Les liens qu’elle tente de créer avec son nouvel entourage sont insatisfaisants, voire périlleux. Et quand une coutume ou un événement la rend perplexe, désirant mieux le comprendre, elle s’en sort avec des explications qui accentuent son étonnement quand elles ne l’effrayent pas. Le séjour oscille constamment entre terreur, comique et émerveillement, tel l’exemple des plantes gigantesques présentes dans le jardin botanique, dont certaines gobent sans scrupule les visiteurs.

La brodeuse de Winchester, Tracy Chevalier (par Philippe Leuckx)

Ecrit par Philippe Leuckx , le Jeudi, 22 Avril 2021. , dans Roman, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Quai Voltaire (La Table Ronde)

La brodeuse de Winchester, juin 2020, trad. anglais, Anouk Neuhoff, 352 pages, 23,50 € . Ecrivain(s): Tracy Chevalier Edition: Quai Voltaire (La Table Ronde)

 

Neuvième roman de Tracy Chevalier, La brodeuse de Winchester, relève du même genre romanesque que ses succès précédents : La Jeune fille à la perle, et La dernière fugitive. La romancière souhaite évoquer une période historique, bien documentée, et y greffer une histoire à l’intrigue disons modérément romanesque. Le talent de romancière historique convient bien à cette plume qui, de manière fluide, selon une narration riche en événements, conte des parcours de femmes, dignes d’intérêt et révélateurs sans doute de pans d’histoire à découvrir. Ce nouveau roman, tout axé sur le personnage de Violet Speedwell, célibataire de trente-neuf ans, secrétaire de son état, décrit une période bien précise. On est en 1932, 1933, en Angleterre, et l’époque est grave puisqu’on parle sans cesse d’un nouveau chancelier et de son parti nazi en Allemagne.