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Création poétique

Football, Sept Brevitas (Petites proses de cent mots), par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Lundi, 25 Juin 2018. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

D’agneau et d’or

Le magnifique ballon créé pour l’inauguration du grand stade, cuir d’agneau, coutures au fil d’or, fut lancé par une gloire nationale avec tant d’emphase que, survolant l’enceinte, il alla se perdre dans le lacis du bidonville voisin.

Plus tard, des gamins l’adoptèrent sans rien remarquer sous la boue collée de la flaque où il avait macéré.

Lorsqu’on leur eut presque arraché les oreilles pour s’être emparés de cette relique de la cérémonie, ils reprirent l’habituelle balle crevée qui absorbait les frappes – non sans avoir rangé avec soin dans leur mémoire une couche supplémentaire de haine pour quand ils seraient grands.

poèmes de Charles Orlac

Ecrit par Charles Orlac , le Mardi, 19 Juin 2018. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

mémoires

1

falaise crépitements de blanches mouettes

Sur le tableau noir la craie se rappelle

Le vent, les courses, les surplombs d’azur

Elle qui n’est plus sous les doigts

Que poussière d’enfance à présent

Trois poèmes de Marianne Braux

Ecrit par Marianne Braux , le Lundi, 28 Mai 2018. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

Oraison

 

Vaquant

à la vue de l’autre monde

noir-transparence

dans les yeux d’une bête de somme

de même nature

l’homme d’outre-Rhin

à Turin pense

et parle d’horizons

Dentelle, par Alix Lerman Enriquez

Ecrit par Alix Lerman Enriquez , le Mercredi, 23 Mai 2018. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

Lierre perforé

de silence,

rayé de roses

et du tremblé

d’une lumière volatile.

 

Lierre perforé

par un ciel de soie

que je tente

d’atteindre en vain.

Hommage à Aimé Césaire (1913-2008), par Mustapha Saha

Ecrit par Mustapha Saha , le Jeudi, 10 Mai 2018. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

Les mots nus

 

Que peuvent les mots nus quand sonnent les clairons

Quand s’éclipse la lune au rythme des alarmes

Quand s’endeuillent les clowns et les joyeux lurons

Quand s’abreuve l’amour aux collecteurs de larmes

 

Que peuvent les mots nus quand s’embrasent les tours

Quand voltigent les corps comme fétus de paille

Quand s’invite la bourse au festin des vautours

Quand s’unit la canaille aux funestes ripailles