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L’étrange questionnaire, Eric Poindron

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 14 Décembre 2016. , dans Albums, Les Livres, Critiques, La Une Livres

L’étrange questionnaire… ou le livre qu’il vous faudra en partie écrire. Ou dessiner, éd. les Venterniers, novembre 2016, 108 pages, 14 € . Ecrivain(s): Eric Poindron

 

 

« 27 – Quels sont les trois écrivains les plus étranges que vous avez lus, et quel est l’écrivain le plus étrange que vous connaissiez ; et pourquoi ?

N.B. Le masque est un loup pour l’homme. Et même – et surtout ! – pour l’écrivain ».

« 25 – Vous vous endormez et passez « de l’autre côté du miroir » que se passe-t-il et que s’y passe-t-il ?

N.B. Toutefois attention, souvenez-vous des mots de Lewis Carroll “Ne soyez pas si pressée de croire tout ce qu’on vous raconte… Si vous vous efforcez de tout croire… vous deviendrez incapable de croire les vérités les plus simples” ».

Championnes, Lorraine Kaltenbach, Clémentine Portier-Kaltenbach

Ecrit par Jean Durry , le Mardi, 16 Août 2016. , dans Albums, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Flammarion, Histoire

Championnes, octobre 2015, 192 pages, 35 € . Ecrivain(s): Clémentine Portier-Kaltenbach et Lorraine Kaltenbach Edition: Flammarion

 

Des sentiments mêlés. C’est ce que l’on ressent en fermant ce livre attrayant, à la présentation très soignée, révélateur de certains destins trop ignorés, et riche en illustrations recherchées et peu connues.

Premier contact : très favorable. En sept chapitres – « vétérantes » (néologisme hardi auquel on aurait volontiers substitué « pionnières »), femmes du monde, filles du peuple, enfants de la balle, touche-à-tout, discriminées, militantes –, les deux auteurs – ou faut-il dire auteures ? – tressent vingt-neuf biographies, et fixent le processus du long combat mené par les femmes pour affirmer leur légitimité pleine et entière à vivre le sport de compétition, ce domaine si longtemps identifié comme quasi exclusivement « masculin ». Elles rendent ainsi hommage à des athlètes méconnues, aux fortes personnalités, qui ont fait contre vents et marées progresser la bonne course et changer la place et le statut du sexe présumé faible dans un univers pour le moins misogyne.

À la nuit tombée, Conseils aux monstres et aux enfants pour bien vivre ensemble, Enrique Quevedo

, le Vendredi, 15 Avril 2016. , dans Albums, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Espagne, Jeunesse, Seuil Jeunesse

À la nuit tombée, Conseils aux monstres et aux enfants pour bien vivre ensemble, traduit de l’espagnol par Divina Cabo avril 2016, 40 pages (dès 6 ans), 13,50 € . Ecrivain(s): Enrique Quevedo Edition: Seuil Jeunesse

 

L’album revendique un hommage à Edward Gorey et Maurice Sendak, tous deux illustrateurs américains de renom. L’un et l’autre ont une part dans la rédaction de cet album. Au premier on attribuera l’influence du trait, tout en noir et en finesse. Noir le cadre – dans la nuit, l’heure des monstres et de l’inquiétude qui monte à mesure que s’efface le jour, noir aussi l’humour qu’E. Gorey pratiquait jusqu’au macabre. Il n’est que de se souvenir des célèbres Enfants fichus (1), abécédaire de prénoms d’enfants dont chacun est lié à une mort violente et différente. Le second nous rappelle l’incontournable Max et les maximonstres (2), traduction du titre originel Were the wild things are, publié en 1964.

Les deux influences se trouvent ici réunies sous la plume talentueuse de Enrique Quevedo pour un album dont l’originalité tient à ce que les monstres cette fois ont droit à la parole et à leurs propres peurs des petits humains !

Bienvenue à Calais, Les raisons de la colère, Marie-Françoise Colombani, Damien Roudeau

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 22 Mars 2016. , dans Albums, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Actes Sud, Bandes Dessinées

Bienvenue à Calais, Les raisons de la colère, février 2016, 56 pages, 4,90 € . Ecrivain(s): Marie-Françoise Colombani, Damien Roudeau Edition: Actes Sud

 

Un petit format, des textes et des croquis sur le vif, 56 pages et il pèse des tonnes ce carnet, des tonnes de gâchis, des tonnes d’espoir, des tonnes d’injustice et d’absurdité, un peu de rêve, beaucoup de désillusions. Des élans aussi, nombreux, de la bonté, de la solidarité, pour porter tout ça, pour sécher la boue et les larmes, adoucir un peu la cruauté, mais pas la cacher non, bien au contraire, et c’est la raison d’être de ce livre dont les bénéfices et droits d’auteurs seront reversés à l’Association l’Auberge des migrants* : montrer sans fard, exposer « les raisons de la colère », refuser la honte, dénoncer l’intolérable, sortir des chiffres et des termes génériques : migrants, réfugiés, ou le moins connu « dublinés » qui pousse de nombreuses personnes à brûler ou mutiler l’extrémité de leurs doigts pour effacer leurs empreintes, pour mettre des noms sur des visages, des personnes, des parents, des enfants, des adolescents, des jeunes étudiants, des boulangers, des avocats, des profs, des commerçants… Et raconter quelques éclats de vie, qui trop souvent sont des morts absurdes, atroces… Impardonnables.

Zaï Zaï Zaï Zaï, un road movie de Fabcaro

Ecrit par Marc Ossorguine , le Lundi, 18 Janvier 2016. , dans Albums, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Bandes Dessinées

Zaï Zaï Zaï Zaï un Road-Movie de Fabcaro, éd. 6 pieds sous terre, janvier 2016, 72 pages, 13 € . Ecrivain(s): Fabcaro

 

Allons bon ! Voilà que l’on se met à causer Bande dessinée sur La Cause. BD. Une BD qui plus est dans le registre comique. Bidonnant même. Qui plus est, comme si cela ne suffisait pas à discréditer le rédacteur et le comité de rédaction, une BD écrite et dessinée par un auteur. « Comment ça un auteur ? » pourraient être tentés de répliquer les amateurs de littérature « sérieuse ». Pardon de Littérature. Bon un auteur de BD, c’est vrai. Mais pas sûr que ça arrange les choses… Même si la génération Pilote (matin, quel journal !) a depuis longtemps gagné toute la respectabilité souhaitable (souhaitable ?) en certains lieux, tel qu’Angoulême, la BD reste un art ou un genre que seuls les « grands enfants » prennent au sérieux, non ? Mais revenons à l’œuvre…

Zaï (4 fois)… Que dire d’un titre pareil ? On dirait un refrain de variété des années soixante ! Non, sérieusement, c’est quoi ce truc ?