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Ecrits suivis

52.dimanche (VI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 23 Février 2013. , dans Ecrits suivis, Ecriture, La Une CED

 

ce dimanche 5 février, temps de neige

la page, ou comment appréhender la surface

car c’est une coupure dans l’état de la réalité, cette page physique qui détoure un espace et une clôture pour le langage

aussi, le rapport physique qu’entretient la main sur le papier, le bruit parfois de l’écriture, sont de petites aventures qui forment l’aspect le plus spectaculaire de la page

cependant, son vrai mystère n’est pas élucidé, sans doute pas mieux avec les quelques mots d’aujourd’hui

il reste que je tente une fois encore de saisir, d’appréhender quelques idées grâce à l’espace vacant que me donne ce feuillet

52.dimanche (V)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 16 Février 2013. , dans Ecrits suivis, Ecriture, La Une CED

 

ce dimanche 29 janvier 2012

 

à propos du corps fictif

c’est le matin, sans doute avant l’aube, que cette double épithète « corps fictif » m’est venue à l’esprit

et à bien considérer, cette formule va

car le corps est plus qu’un ensemble de parties vivantes et interdépendantes, alibi pour la survie de la personne

car il y a kinesthésie – pour le moins du plaisir ou de la frustration de telle ou telle chose – qui construit un discours

52.dimanche (IV)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 09 Février 2013. , dans Ecrits suivis, Ecriture, La Une CED

 

ce dimanche 22 janvier 2012

 

une petite lettre aujourd’hui

écrire vers l’absent

en vérité c’est difficile d’expliquer comment on se projette ailleurs, depuis la page

il faudrait tenter de dire que c’est une façon de s’échapper, se soustraire à soi-même

or, ce message dominical a des allures de correspondance, exactement de là où on écrit à autrui en son absence, où l’autre vient clore la lettre en la faisant exister par sa lecture

52.dimanche (III)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 02 Février 2013. , dans Ecrits suivis, Ecriture, La Une CED

 

ce dimanche 15 janvier 2012

 

ce qui interroge, pour finir, c’est le triple mouvement de la langue vers elle-même, puis de la venue du réel, et, comme dans un dernier mouvement, de l’appropriation de la chose

je penche pour l’opinion que l’idée existe avant

je m’explique

on pourrait agir à la façon des phénoménologues et reconnaître que le je pense donc je suis ne tient que s’il y a de l’étant d’abord, de l’être, à quoi j’ajoute très modestement, que cette préexistence est un discours

écrire, se pencher sur cette page d’écriture n’est pas tout le langage, mais un chemin dans le discours

52.dimanche (II)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 26 Janvier 2013. , dans Ecrits suivis, Ecriture, La Une CED

 

ce dimanche 8 janvier 2012

 

le réel s’adresse à soi par le discours

par exemple, ce morceau de jardin, si cher à Sartre, qui disparaît, happé par le regard de l’autre, me semble quand même une affaire de discours

ou plutôt, deux phénomènes qui s’adossent et se font exister réciproquement, réalité et langage

alors, ce morceau de ruelle, ici, est une ruelle qui n’existe pas pour elle seule, ni dans la continuité de l’inertie des pierres, mais comme ruelle dite, qui prend vie comme paysage, qui fait horizon vivant

de cette manière, décrire est une affaire morale, ou philosophique car le petit peu de réalité qui détoure la page, vient à la fleur du texte après un voyage inaugural dans le réel