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Chroniques régulières

Le Journal de MCDem (4), par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 12 Janvier 2018. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Lundi 20 novembre

 

Lu ce matin dans un quotidien de la Presse Régionale cette citation du poète Pierre Reverdy : « Le suicide suppose une notion de la liberté qu’une société bien portante ne peut se permettre de comprendre ni d’excuser ». Une telle lucidité, clairvoyance, ne peut provenir que du regard d’un poète. Problématique, la Liberté le restera. Le problème demeure toujours la société bien portante.

Deuxième conférence de Jacques Darras ce soir, à la Comédie de Picardie d’Amiens : « Tout picard que j’étais » (2).

Écrit hier un compte-rendu de la première conférence donnée par le poète, il y a presque un an, le 15 décembre 2016 :

Carnets d’un Fou LIV, LV, LVI, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 20 Décembre 2017. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Juillet, Août, Septembre 2017

 

Journalistes :

[…] Saupoudre-moi d’esprit ces raisonnements, relève-les par un petit filet de vinaigre, et Dauriat est frit dans la poêle aux articles.

[…] leur machiavélisme va pour ainsi dire au jour le jour, et consiste à toujours être là, prêts à tout, prêts à profiter du mal comme du bien, à épier les moments où la passion leur livre un homme.

Balzac, Les Illusions perdues

 

Ces Carnets d’un Fou, écourtés et mis queue par-dessus tête, vont disparaître.

Le Journal de MCDem (3), par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 15 Décembre 2017. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

Dimanche 12 novembre 2017

Vivement et joyeusement interpelée par l’appellation de certaines espèces panchroniques : les chimères, les « grenouilles violettes » (découvertes en 2003), les « oursins de cuir », le requin « lézard », le requin « lutin », les triops (dotés de trois yeux), les « vampires » des abysses… quand l’Imaginaire rejoint la nomenclature scientifique…

Rencontré encore dans la Presse généraliste l’expression de « fossile vivant », notion initialement employée par le père de la théorie de l’évolution, Darwin. Cette expression suggérait l’idée d’espèces qui n’auraient pas évolué depuis les temps fossilifères. Mais une ressemblance – par exemple l’espèce fossile du Cœlacanthe « Macropoma » et l’actuel « Latimeria » – n’induit pas une absence de changements génétiques et morphologiques au fil du temps, des générations, mais infère la marque d’adaptations similaires face à des conditions de vie similaires. D’où vient l’émergence d’une telle appellation inappropriée de « fossile vivant », qui consiste dans un oxymore (puisqu’un fossile est le reste minéralisé d’un organisme mort) et véhicule une notion de nos jours considérée comme obsolète et trompeuse (une supposée absence d’évolution) ? En fait, certains taxons, comme les cœlacanthes, furent d’abord connus par des formes apparentées fossiles avant que l’on découvre les espèces actuelles. Les scientifiques parlent aujourd’hui d’espèces « panchroniques ».

Le Journal de MCDem (2), par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 08 Décembre 2017. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Jeudi 9 novembre 2017

 

Trilobite (j’y reviens) : un crustacé de l’époque primaire. La carapace de ce large « mille pattes » portant casque est justement nommée, puisque son corps se divise longitudinalement en trois parties : tête, thorax et pygidium. Les trilobites, qui constituent une classe d’arthropodes marins du Paléozoïque, ont disparu il y a deux cent cinquante millions d’années (250 MA). Si tous les fossiles ne sont pas des trilobites, tous les trilobites sont des fossiles.

 

Si l’alcool peut rendre d’humeur triste, l’Écriture demeure euphorique – en dépit de la dépression post-scripturale, celle qui tombe après l’acte, réelle.

A propos de Las Meninas (Les Ménines), Ernesto Anaya Ottone, par Marie du Crest

Ecrit par Marie du Crest , le Mardi, 28 Novembre 2017. , dans Chroniques régulières, Les Chroniques, La Une CED

 

Las Meninas (Les Ménines), Ernesto Anaya Ottone, ediciones Paso de Gato, 2007 (le texte a été traduit en français par Adeline Isabel Mignot et sera prochainement publié en français)

 

« Le tableau des tableaux »

L’historien d’art, Daniel Arasse, écrivait à propos du plus célèbre des tableaux de Vélasquez que « le temps n’épuise pas Les Ménines mais il les enrichit ». L’œuvre de 1656 n’a en effet cessé de refaire peinture ; il suffit par exemple de penser à la série de Picasso en 1957 sur le sujet, et tant d’autres œuvres comme celles de Dali, Botero ou Watkin. Elle a été aussi matière philosophique dans Les Mots et les Choses de M. Foucault en 1966. Extraordinaire tableau dont le peintre nous regarde dans le hors-champ, dans « l’inverse » d’une scène de cour. On comprend dès lors que le dramaturge mexicain Ernesto Anaya en fasse un propos de théâtre ; le plateau avec ses cinq personnages se substituant en quelque sorte à la surface picturale, le contemplateur de la toile devenant un spectateur.