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Le Jardin de derrière (16) Où l’Association montre ses crocs et ses muscles

Ecrit par Ivanne Rialland 18.03.15 dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

Le Jardin de derrière (16) Où l’Association montre ses crocs et ses muscles

 

Le début du mois de juin avait été brûlant. Georges avait fini de repeindre de frais toute la maison. Il s’était ensuite attaqué à l’aménagement de la grange et depuis quelques jours, son fils disposait d’une sorte de studio insonorisé sur trois côtés, le quatrième ouvert sur le reste de la grange, où s’entasseraient bientôt les vélos auprès des outils et des meubles de jardin. À droite un renfoncement permettait de garer la voiture. Au-dessus, Georges avait renforcé le plancher avec l’aide de Kevin et Julien, et ils avaient monté un vieux canapé et une table basse que Georges avait achetée à l’Association. Les enfants étaient venus deux week-end de suite, Pierre chaque fois chargé de boîtes à œufs pour l’insonorisation, et Hélène avait passé là une semaine, meublant la maison avec un certain enthousiasme. Ils avaient sillonné la ZAC à la recherche de rideaux et d’abat-jour, se sentant, sur ces allées goudronnées, le long de ces murs de tôle peinte, revenus aux premiers temps de leur mariage.

Georges n’avait plus touché au bief, ni rampé dans les souterrains.

Cependant, lorsqu’il était seul, il allait plusieurs fois par jour passer un moment dans l’appentis de la grange. Il s’asseyait sur le lit de camp, regardait les vieilles cartes postales sur le mur, et contemplait enfin la trappe qui donnait accès au sous-sol. Il n’avait pas parlé de cet appentis à sa famille et, sans vraiment se l’avouer, en avait dissimulé l’accès. En venant de la cour, une étagère en cachait la vue ; pour apercevoir la porte, il fallait rentrer avec la voiture, puis avoir l’idée de faire le tour par l’avant du capot pour ressortir de la grange. Alors, dans la pénombre maintenue par l’étagère, on avait une chance de voir luire la poignée de la porte ou se détacher, plus sombre, son bois plein sur le mur de planches.

– Tu es sûr que Louis est d’accord.

– Puisque je te le dis…

Deux très jeunes gens, un sac à l’épaule, chacun les bras chargés d’une caisse qui semblait assez lourde, marchaient sur un chemin de terre traversant les champs.

– Il sait bien qu’on ne peut pas laisser tout ça à la cabane…

Ils étaient à présent sur les terres de Louis. Ils bifurquèrent, longeant un petit bois en bordure d’un champ de seigle, coupèrent à travers une prairie et aperçurent la bergerie. Louis n’avait pas de moutons et s’en servait juste pour stocker un peu de matériel. Il y avait déjà réuni l’Association à deux ou trois reprises, quand il jugeait imprudent de se retrouver à la ferme. C’est là qu’ils avaient tous rencontré les Parisiens pour la première fois, quelques mois plus tôt.

Ce que les Parisiens ne savaient pas, c’est que derrière la bergerie, à quelques pas en arrière dans le bois, s’ouvrait un abri antiaérien construit lors de la dernière guerre. L’entrée était formée par une grotte naturelle peu profonde qui avait été agrandie et consolidée avec du béton armé. Elle était masquée par des halliers, derrière lesquels se trouvait la porte, elle aussi en béton, qui protégeait l’abri. Les deux jeunes, jetant un coup d’œil circulaire, écartèrent les arbrisseaux, enjambèrent du mieux qu’ils purent un roncier et, conjuguant leurs efforts, tirèrent vers eux la lourde porte. Ils descendirent à tâtons quelques marches, posèrent leurs caisses sur le sol, et revinrent fermer la porte avant d’allumer la lumière. Entassés contre les parois, quelques ballots de vêtements, d’autres caisses. Dans l’une, ouverte, étaient empilées des boîtes de pétards. Dans un coin, un faisceau de manches à balais. Les adolescents ouvrirent leurs sacs à dos, en sortirent de vieux draps de lit qu’ils se mirent à déchirer en bandes, avant de les enrouler serrées autour d’une extrémité des manches à balai.

Mme Chaussas avait réussi à les suivre jusqu’à la bergerie en passant par les bois. Elle s’était accroupie derrière un mur, attendant qu’ils entrent dans le bâtiment pour se rapprocher de la porte. Ils étaient passés tout droit, s’étaient enfoncés dans les bois et là, s’étaient comme dissipés dans les airs. Mme Chaussas inspectait prudemment les environs, sans avoir encore rien découvert, lorsque Louis l’interpella. Il s’approchait à grandes enjambées, l’air furieux.

– Qu’est-ce que vous foutez sur ma propriété ?

Elle prit sa mine de vieille dame la plus innocente :

– Votre propriété ? Je vous assure, jeune homme, que je n’en savais rien. Je cueillais des champignons et je me suis dit que ce petit bois…

– Par ce soleil, en cette saison ? Depuis le temps, vous auriez pu essayer de connaître quelque chose à la campagne. Et vous les mettez où, vos champignons ? Dans vos poches ?

– Je me promenais, voilà tout, dit-elle d’un ton guindé.

Louis s’approchait, carrément menaçant. Mme Chaussas serra les poings dans les poches de sa jupe-culotte. Il la saisit par un bras, commença à la secouer un peu, elle se dégagea vivement, recula de quelques pas et se mit en garde. Louis eut un sourire mauvais : « Vous voulez vraiment jouer à ça ? ». Il s’avança. Elle parvint à lui décocher un coup de pied, un crochet dans les côtes, mais il lui saisit les poignets, l’assomma d’une gifle et la porta ensuite comme un ballot jusqu’au chemin de terre. Il la laissa là et partit sans même se retourner.

Tobie, caché derrière un buisson, se redressa et s’éloigna à son tour. Décidément, tout ça sentait mauvais, et il serait bien avisé, se disait-il, de se mettre à couvert quelque temps.

À la nuit, les habitants du village sentirent d’abord une odeur de fumée qui les attira sur le pas de leur porte. Sur le fond noir du ciel, à l’ouest,  ils aperçurent des lueurs d’incendie. Ils n’eurent pas le temps d’appeler les pompiers que déjà la procession commençait. Ils restèrent là, figés. Psalmodiant ce que quelques-uns reconnurent comme du latin, les pénitents défilaient par rang de deux dans la rue principale. Les torches qu’ils brandissaient jetaient des reflets rouges sur les cagoules pointues où les trous faits pour les yeux paraissaient des bouches d’ombre. Seul en tête, un cagoulé d’allure assez malingre brandissait une croix grossière. La procession se promena dans tout le village, grimpa jusqu’à la chapelle puis s’égaya dans la colline. Quelqu’un avait à ce moment repris ses esprits et appelé les pompiers, qui trouvèrent un tas de planches carbonisées en bordure d’un pré, vestige de l’abri de jardin d’un paisible excentrique que tout le monde appelait oncle Tobie.

Dès le petit matin, les villageois se pressaient dans la cuisine de M. le maire, les récriminations se croisant au-dessus de la tête du vieil homme qui tâchait vaillamment d’avaler son café au lait. Il fut encore pris à partie tout du long du chemin de sa ferme à la mairie, harangué depuis les fenêtres et le seuil des portes, et le conseil municipal au grand complet l’attendait devant la mairie. Il s’enferma avec eux dans la salle de réunion, sans pouvoir éviter la présence d’observateurs, suffisamment nombreux pour que la chaleur dans la salle devienne vite intolérable. Malgré ses appels au calme, ses efforts pour réduire toute l’affaire à une plaisanterie de gosses, il ne put pas faire moins que d’accepter de demander au préfet la dissolution de l’Association. Le capitaine de la gendarmerie intervint alors et le maire perdit tout contrôle sur la réunion. L’officier s’était brusquement dressé au fond de la salle, en avait appelé à leur civisme, avait martelé que chacun avait droit à la sécurité, à la tranquillité, avait souligné le danger que l’incendie avait fait courir à tout le village, tout le monde avait applaudi, et en un clin d’œil s’était constitué un groupe de « voisins vigilants » chargé de rapporter aux autorités le moindre incident suspect. Dans ce groupe figuraient un certain nombre de parents de jeunes de l’ex-Association, ce que le maire jugea assez étrange, puisque après tout, il ne voyait pas en quoi le voisin pourrait être plus vigilant que le parent qui avait vu défiler quelques heures plus tôt son fils ou sa fille encapuchonnée. Il haussa intérieurement les épaules, inquiet tout de même des dégâts que pourrait causer cette patrouille de voisinage jetée aux trousses de ces jeunes excités. Il regretta très fort le bon vieux temps.

Au même moment, les principaux membres de l’Association que le préfet, appelé par le maire, s’apprêtait à dissoudre, attendaient sagement, à la lueur des cierges, dans la crypte de l’église. Le curé fit bientôt son entrée, suivi de Louis, à moitié courbé pour ne pas se heurter au plafond bas de l’escalier qui menait à la crypte. Le curé, un petit homme sec aux cheveux en brosse, commença une mercuriale qui sonna aux oreilles des jeunes comme un pardon, voire une approbation. Il leur reprochait leur latin de fantaisie, soulignait que l’allure de canular de toute l’affaire n’était pas du meilleur goût, que, s’il ne les avait pas connus dans les langes, il aurait pu à bon droit s’offenser de leur pseudo-procession, dont il n’avait été à aucun moment informé, insistait-il, à destination d’on ne savait qui. Quand on voulait faire quelque chose, il fallait le faire bien, ajouta-t-il soudain. Louis, posté un peu en retrait derrière l’épaule du curé, les bras croisés sur la poitrine, gardait le silence, furieux d’avoir été ainsi débordé par une bande de gamins. Il avait espéré que la réprobation du curé, qu’il avait tiré de son lit à l’aube, pourrait calmer les choses, mais son indulgence ne faisait que jeter de l’huile sur le feu. Par dessus tout, il s’inquiétait de la réaction de Paris, où on n’avait pas cessé de lui répéter de faire profil bas jusqu’à nouvel ordre. Or, pour garder son ascendant sur l’Association, Louis se sentait maintenant obligé d’abattre son jeu – et cela sans être vraiment prêt à le faire.

Dans les marges de la procession, dans les recoins noirs du village, s’étaient produits des incidents moins spectaculaires que l’incendie de la cabane à outils et certains villageois eurent de désagréables surprises au matin. Le voisin de Georges, notamment, avait trouvé des qualificatifs fort désagréables apposés en grosses lettres rouges sur son poulailler. Tôt dans la nuit, vers une heure, avant même le départ du défilé aux flambeaux, Georges avait été réveillé pour sa part par des bruits de voix provenant du bief. Se souvenant de l’obus volé, et retrouvé, décidé à ne pas être victime d’une nouvelle farce du genre, il enfila en hâte son pantalon et ses chaussures et se glissa dans le jardin de derrière. Dehors, les voix étaient plus fortes. Il entendit des cris aigus, des bruits de lutte, un corps tomba dans l’eau. Il sauta sur l’échelle, grimpa à toute allure et surgit sur les bords du bief, une branche à la main, ramassée il ne savait où, qu’il tâchait d’agiter d’un air menaçant en criant d’une grosse voix : « Barrez-vous ! J’ai appelé les gendarmes… » Deux silhouettes reculèrent, de l’autre côté du bief. Quelqu’un pataugeait dans l’eau en se rapprochant de lui. Il devait être blessé, parce qu’il tomba d’un coup, de tout son long. En continuant à gueuler et à agiter son bâton, Georges se baissa, tâtonna dans l’eau, attrapa une main, tira. L’homme était lourd, et Georges faillit tomber vers l’avant. Il reprit son équilibre, plia les jambes, s’arc-bouta et continua à tirer pendant qu’il entendait l’homme déraper sur la vase du fond. Là-bas, les deux agresseurs paraissaient s’être rassurés et entreprenaient de contourner le bief. L’inconnu parvint à grimper sur le bord. Le tenant toujours par le bras, Georges l’entraîna vers le moulin du haut. Les deux autres comprirent la manœuvre et se mirent à courir. Georges eut à peine le temps de pousser l’homme dans la trappe, de sauter, et de la refermer sur eux. Il y eut quelques coups au-dessus de leurs têtes, étouffés par le béton, puis plus rien.

Par précaution, Georges ferma l’accès du souterrain menant à la chapelle. L’homme, trempé, était écroulé sur le sol dans une flaque. Ses mains tremblaient. Georges hésita, puis souffla : « Vous êtes claustrophobe ? » L’homme ne parut pas comprendre, puis il fit lentement non de la tête. « Alors suivez-moi ». Georges s’allongea dans la buse et commença à ramper vers la maison. Il essayait de progresser lentement, régulièrement, tâchant, par ses mouvements, de rassurer l’homme qui le suivait. Il entendait sa respiration, un peu sifflante, le bruit mat des vêtements mouillés sur le béton, dans le silence profond du tunnel. Un peu avant d’arriver au niveau de la maison, il se mit à tâter régulièrement la paroi de la main gauche. Il crut un instant l’avoir dépassé, mais non : il sentit sous sa main le volet en acier, qu’il avait débloqué sous le moulin. Il le poussa, et s’engagea dans le boyau secondaire. L’homme le suivit. Sa respiration s’était accélérée et il semblait peiner un peu, mais il continuait à ramper sans se plaindre. Enfin, ils atteignirent le puits vertical et n’eurent plus qu’à gravir les barreaux de fer pour se retrouver dans l’appentis de la grange.

Georges alluma la lumière et invita l’homme à se débarrasser de ses vêtements mouillés. L’homme le regarda, et se mit rapidement en slip avant de s’envelopper dans la couverture que Georges lui tendait. Il s’installa en tailleur sur le lit, dos au mur, pendant que Georges étendait tant bien que mal ses vêtements sur la tête de lit et le dossier d’une chaise. « Si ça ne vous gêne pas… », dit tout à coup l’homme d’une voix un peu haut perché, « si ça ne vous gêne pas… je resterai ici cette nuit… » Il ajouta, comme après réflexion : « Et merci. Merci, vraiment, pour… » Georges détourna la tête, un peu gêné. L’homme lui faisait une drôle d’impression, pas vraiment désagréable, plutôt… dérangeante. Quelque chose qui avait à voir avec le regard perçant de ses yeux sous ses sourcils très touffus, ou avec ses lèvres, charnues, un peu pincées dans une sorte de moue. Sinon, pas très grand, ses bras maigres dépassant de la couverture, il semblait tout à fait inoffensif. Il regardait d’un air très intéressé les cartes punaisées au mur, frottant la grosse bosse qui ornait son front.

– Euh, moi c’est Georges, finit par risquer son hôte, qui s’était accroupi contre le mur.

– Mmh, oui, toutes mes excuses, dit l’homme en continuant d’examiner les cartes postales. Tobias… Oncle Tobie si vous voulez, puisque c’est comme ça qu’on m’appelle ici. Très intéressante petite pièce que vous avez là. Où est-on, exactement ?

– Dans ma grange. Oncle Tobie, vous dites ?

– Oui. J’habite la petite maison, un peu en dehors du village, l’espèce de pavillon moderne, en crépi… Vous voyez ?

– Je crois, oui.

– J’ai aussi un pré et un verger, un peu plus loin…

– D’accord.

– Vous n’avez pas entendu parler de moi.

C’était une affirmation.

– Non. Désolé.

– Ne le soyez pas. À l’inverse, permettez-moi de vous dire que j’ai beaucoup entendu parler de vous. Votre voisin – celui des poules – est intarissable à votre sujet. J’en serai presque jaloux.

Georges ne répondit rien.

– … À vrai dire, et sans vouloir vous vexer, ce n’est pas vraiment votre personne qui attire l’attention, mais vos turbines… ou vos rêves de turbine. Et puis les gens commencent à s’intéresser vraiment beaucoup à, disons, la partie plus… souterraine de votre propriété. Soyez sûr que les deux abrutis, là-haut, s’ils ne sont pas en train d’essayer de défoncer l’entrée à coups de barre de fer – les idiots – sont déjà allés tout raconter à leur grotesque mais néanmoins nuisible général en chef.

– Louis ? Vous le trouvez grotesque ?

Tobias leva les sourcils : « Et vous, vous prenez au sérieux ce bouseux ? » Il eut un rire aigu : « C’est même pire : il vous plaît ».

C’était vrai, il plaisait à Georges. Il ne le nia pas.

– Et vous savez ce qu’il fabrique avec ses sinistres clowns ?

Georges fit un geste évasif. « Vous vous en doutez, au moins ? » Georges dut le reconnaître. « Vous vous rendez compte de ce qu’ils feraient avec vos souterrains ? Ce qu’ils sont prêts à faire pour y avoir accès ? Après cette nuit, je serais vous, je ne ferais plus ami ami avec Louis. J’aurais trop peur de me retrouver ligoté dans son hangar avec une pince électrique sur chaque couille ». Il rit à nouveau, puis changeant sans transition de ton et de visage : « Vous savez le nombre de souterrains qu’il y a là-dessous ? » Il frappait le plancher du pied avec enthousiasme. « Un vrai gruyère. On n’en a pas répertorié le quart. Sans parler des abris. Grosse crise de parano durant la dernière guerre : ils se sont tous mis à creuser comme des lapins. Et leurs planques : bourrées de fusils. Ceux que les gamins ont retrouvés, ce n’est rien. Pas ça ! » Il fit claquer son ongle contre son incisive. « Et pourtant, des Allemands, il n’y en pas eu lourd dans le coin, si vous voulez mon avis ».

– Et Mme Chaussas ? osa demander Georges.

– L’incroyable, la merveilleuse, l’imputrescible Mme Chaussas… Attirée par les souterrains comme la belette par les terriers des petits lapins. Mais le lapin a été malin – et quand je dis le lapin, je parle de l’ancien propriétaire des lieux, de M. Turbine l’Ancien, votre prédécesseur, votre maître. Je n’étais pas encore là, bien sûr, mais je suis certain qu’elle est venue pour lui, à cause de ce qu’il fabriquait, ou plutôt de ce qu’on pensait, là-haut, qu’il fabriquait.

– Là-haut ? Paris ?

– Non, souffla-t-il. Moscou ! Et il posa délicatement un doigt sur ses lèvres.

Georges, décidément, passait un très bon moment. Pendant ce temps, les pénitents cagoulés défilaient dans les rues du village.

 

Ivanne Rialland

 

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Rédactrice


Ivanne Rialland est écrivain et chercheur.

Elle travaille notamment sur l'écrit sur l'art au XXe siècle et sur le récit surréaliste.

Agrégée de lettres, elle enseigne à l'heure actuelle à l'université de Versailles-St Quentin en Yvelines.

Elle a publié deux romans chez Alexipharmaque, C (2009) et Pacific Haven (2012)