Quelle est la première attitude qu'ont les professionnels du livre face à un manuscrit, qu'il émane d'un passé lointain ou qu’il demeure à flanc de rive, ayant été écrit quelques mois, quelques semaines, voire quelques jours plus tôt ? Qui, parmi ceux qui écrivent, ou s'intéressent de près aux livres, qui n'a pas été effleuré, ou habité en profondeur par cette question ?
C'est afin d'y répondre, même succintement, que nous avons réalisé une enquête. Et, afin que celle-ci soit la plus complète possible (au-delà de sa nécessaire brièveté, qui a pour but de ne pas fatiguer le lecteur), nous avons donné la parole à un poète, traducteur et professeur d'Université (venu tout droit d'Italie !), à une animatrice d'ateliers de poésie, à un directeur d'espace culturel et, bien sûr, à des éditeurs.
Notre question a été la suivante : « Que cherchez-vous en premier, lorsque vous ouvrez un manuscrit ? Toucher le grain d’une voix singulière qui vient vous toucher ? Être emporté dans un voyage ? Le connu ou l’arrachement à soi ? Cherchez-vous tout autre chose ? »