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Entretiens

Insurrections arabes et impensé démocratique (I), Smaïn Laacher

Ecrit par Nadia Agsous , le Vendredi, 26 Avril 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Entretien Nadia Agsous avec Smaïn Laacher

 

Le dernier ouvrage du sociologue et chercheur S. Laacher traite des soulèvements et protestations publiques qui ont eu cours dans plusieurs pays arabes. L’entretien qui suit nous éclaire sur un certain nombre d’aspects que le chercheur a observés au plus près des pratiques des acteurs et des actrices de ces mouvements qui, de son point de vue, ne sont ni des « réveils » ni des « printemps » ni des « révolutions ».

 

Nadia Agsous : De votre point de vue, l’immolation par le feu « est un acte d’accusation porté contre la puissance publique et les puissants eux-mêmes ». Ce geste n’a-t-il pas une signification politique ?

Entretien avec Smaïn Laacher - Insurrections arabes

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 28 Mars 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

 

Insurrections arabes. Utopie révolutionnaire et impensé démocratique, Smaïn Laacher, éditions Buchet/Chastel, Collection Les Essais, 324 pages


Dans son ouvrage récemment publié, Insurrections arabes. Utopie révolutionnaire et impensé démocratique, Smaïn Laacher, sociologue et chercheur au CNRS, consacre un chapitre aux femmes (La haine du corps des femmes).

A travers l’entretien qui suit, l’auteur nous éclaire sur le rôle, le statut et la place des femmes dans le monde arabe.

Les deux passeurs - Traduire Mayenburg

Ecrit par Marie du Crest , le Mardi, 26 Mars 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Depuis 2005, Hélène Mauler et René Zahnd traduisent ensemble ou plutôt l’un avec l’autre des pièces du répertoire allemand contemporain. Avec enthousiasme, ils ne traduisent que du théâtre, chez l’Arche Editeur, maison qui propose un riche catalogue germaniste. Ainsi ont-ils travaillé sur des textes d’Horvàth, de Schimmelpfennig ou de Bärfuss. Ils ont aussi en 2012, chez le même éditeur, proposé une nouvelle traduction de la pièce de Brecht : La résistible ascension d’Arturo Ui.

Le 14 mars, deux jours après la première de la création française de Perplexe au théâtre des Ateliers à Lyon, dans une mise en scène de G. Chavassieux, le Goethe Institut de Lyon et son nouveau directeur B. Finger les accueillaient pour échanger sur l’entreprise très particulière que représente la traduction théâtrale.

 

Propos recueillis par Marie Du Crest

Enquête : les professionnels du livre face au manuscrit

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 28 Février 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

Quelle est la première attitude qu'ont les professionnels du livre face à un manuscrit, qu'il émane d'un passé lointain ou qu’il demeure à flanc de rive, ayant été écrit quelques mois, quelques semaines, voire quelques jours plus tôt ? Qui, parmi ceux qui écrivent, ou s'intéressent de près aux livres, qui n'a pas été effleuré, ou habité en profondeur par cette question ?

C'est afin d'y répondre, même succintement, que nous avons réalisé une enquête. Et, afin que celle-ci soit la plus complète possible (au-delà de sa nécessaire brièveté, qui a pour but de ne pas fatiguer le lecteur), nous avons donné la parole à un poète, traducteur et professeur d'Université (venu tout droit d'Italie !), à une animatrice d'ateliers de poésie, à un directeur d'espace culturel et, bien sûr, à des éditeurs.

 

Notre question a été la suivante : « Que cherchez-vous en premier, lorsque vous ouvrez un manuscrit ? Toucher le grain d’une voix singulière qui vient vous toucher ? Être emporté dans un voyage ? Le connu ou l’arrachement à soi ? Cherchez-vous tout autre chose ? »

Entretien avec Antoine Bello, le marchand de fables

Ecrit par Frédéric Aribit , le Lundi, 28 Janvier 2013. , dans Entretiens, Les Dossiers, La Une CED

 

« L’imaginaire est ce qui tend à devenir réel », disait Breton. Il est loin, très loin d’un Breton. Et pourtant… En deux romans, son histoire de « Consortium de Falsification du Réel » impose l’éblouissante virtuosité d’un romancier qui s’inscrit, non sans amusement, à rebours d’un certain paysage littéraire français. C’est qu’Antoine Bello ne fait rien comme les autres. Des études à HEC, une société au développement fulgurant, une conviction libérale qui le conduit à soutenir Sarkozy en 2007… Il y a mieux pour « faire l’écrivain » à la mode germanopratine. Mais surtout, une imagination à revendre, et des histoires, encore des histoires, toujours des histoires à raconter pour ce grand admirateur de Borges, infatigable Shéhérazade du réel aux mille et une pages, installé à New-York. Rencontre dans les pas de Sliv, le héros des Falsificateurs et des Eclaireurs, avec Antoine Bello, à quelques jours de la sortie de son nouveau roman, Mateo.

 

Votre diptyque Les Falsificateurs et Les éclaireurs détonne plutôt dans le paysage littéraire français. Vous sentez-vous plus proche, en terme d’influences et de style, d’une écriture du « storytelling » à l’américaine, que d’une certaine « poétique du nombril » à la française ?