Byou avait renoué avec les angoisses de la fin du dix-neuvième siècle, et notamment avec la peur d’être enterré vivant. Il avait insisté auprès d’une société pour qu’elle lui fabrique un Karnice (il lui avait fourni les plans détaillés), appareil mis au point par Byou de Karnice-Karnicki, que l’on pouvait définir en onze points :
« 1° L’appareil est hermétique et ne laisse aucune communication entre l’intérieur de la tombe et le monde vivant, de sorte que toute crainte d’émanations dangereuses est absolument écartée ;
2° Il est facilement transportable et peut servir à un nombre infini de tombes, condition essentielle pour pouvoir arriver au bon marché, de telle sorte que son emploi augmente à peine les frais d’enterrement ;
3° La pose de l’appareil, ainsi que son enlèvement, se font sans ouvrir le cercueil et sans déplacer une pelletée de terre, travail pas plus compliqué que celui de planter un pieu dans le sol ;
4° La construction de l’appareil est des plus simples – pas de batteries électriques faisant si souvent défaut, pas de rouages compliqués, rien qui ne puisse être compris par l’ouvrier le plus simple ;