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Zulma

Zulma est une maison d'édition principalement dédiée à la littérature contemporaine, française et internationale, fondée en 1991 par Laure Leroy et Serge Safran.


C'est un poème de Tristan Corbière qui a donné à Zulma son nom, et a présidé également à la naissance de ses premières collections, dont les noms étaient issus de poèmes des Amours jaunes.

Zulma est diffusé par Le Seuil et distribué par Volumen.

 

( Source Wikipédia)


Le complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood (2ème article)

Ecrit par Marc Ossorguine , le Samedi, 17 Janvier 2015. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Roman

Le complexe d’Eden Bellwether (The Bellwether Revivals, 2012), septembre 2014 traduit de l’anglais par Renaud Morin, 512 pages, 23,50 € . Ecrivain(s): Benjamin Wood Edition: Zulma

 

Music in Cambridge…

Premier roman de Benjamin Wood, The Bellwether Revivals/Le Complexe d’Eden Bellwether nous arrive en France grâce aux éditions Zulma qui nous offrent cette belle découverte. L’auteur, né en 1981 en Angleterre, a mené des études littéraires au Canada où il a aussi été éditeur. Aujourd’hui, enseignant à l’Université de Londres, c’est en 2012 qu’il publie ce premier roman qui nous emmène dans l’univers assez fermé des collèges de Cambridge, un univers élitiste, ou plutôt un univers où les enfants de l’élite sociale sont aussi convaincus qu’ils constituent une élite culturelle et intellectuelle qui vit en marge, et plutôt au-dessus, du monde ordinaire.

Oscar, lui, vient de ce monde ordinaire. Un monde où les ambitions peuvent, ou savent, être modestes. Pour Oscar, se faire sa place dans le monde ne passe pas par des études brillantes au sein des prestigieuses institutions d’Oxbridge (Oxford+Cambridge) mais par le travail et l’autonomie qu’il peut procurer, aussi modeste soit-elle.

Le Maître du Jugement Dernier, Leo Perutz

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Vendredi, 21 Novembre 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Langue allemande, Roman

Le Maître du Jugement Dernier (Der Meister des Jüngsten Tages. 1923) Traduit de l’allemand par Jean-Claude Capèle, Novembre 2014. 205 p… 8,95 €. . Ecrivain(s): Leo Perutz Edition: Zulma

 

Il faut dire d’abord et essentiellement le bonheur que procure ce bijou littéraire. Leo Perutz nous plonge dans les délices d’un roman gothique, éblouissant d’habileté et d’élégance narratives, terrible et inquiétant pour nous tenir en haleine jusqu’au bout.

Perutz est un grand écrivain. La virtuosité que l’on connaissait du « Judas de Léonard » ou du « Tour de cadran » par exemple est ici intacte. Il est d’usage de rapprocher Perutz de Kafka. Les rapprochements spontanés ici sont plutôt du côté de Poe ou de Maupassant. Le Horla plane sur ce roman, avec cette obsession qu’avait le XIXème pour le dédoublement de personnalité. La mise en place narrative, sorte de voix off du narrateur, est un premier dédoublement énonciatif : le narrateur semble ne plus croire vraiment à ce qu’il a vécu, semble en tout cas s’en dissocier pour ne pas avoir à revivre, même en mémoire, l’épouvante qu’il a traversée. La technique est rigoureusement la même que dans la troisième et dernière version du « Horla » de Maupassant :

Le Complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 30 Septembre 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Roman, La rentrée littéraire

Le Complexe d’Eden Bellwether, traduit de l’anglais par Renaud Morin, août 2014, 497 p. 23,50 € . Ecrivain(s): Benjamin Wood Edition: Zulma

« La vérité est la torche qui luit dans le brouillard sans le dissiper » (Helvétius)

 

Ici, ce qui capte le lecteur sur presque cinq cents pages, ce n’est pas tant l’histoire elle-même, bien qu’elle soit absolument digne d’intérêt, mais bien l’art de l’auteur de lui donner une tension et un souffle vraiment très particuliers, et quand on sait que c’est un premier roman, on ne peut que saluer la prouesse. La plume de Benjamin Wood nous promène toujours sur le fil du rasoir, dans ce qui pourrait être un thriller cérébral, dans une ambiance qui frôle parfois le gothique, mais sans jamais basculer dedans.

Bien que l’intrigue prenne place à Cambridge en juin 2003, l’ensemble du roman semble légèrement teinté de sépia, sans qu’il ne sente pour autant la poussière. Il y a bien sûr en fond de décor l’illustre université, beaucoup de livres et une maison de retraite et puis, il y a la musique aussi, musique de chambre ou de chapelle, et l’instrument central du roman, presque un personnage à lui tout seul : l’orgue. Un orgue qui va servir à des rituels bien étranges, et peut-être même dangereux…

La Condition magique, Hubert Haddad

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Lundi, 22 Septembre 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La Condition magique, Zulma, coll. de poche, 18 septembre 2014, 288 pages, 9,95 € . Ecrivain(s): Hubert Haddad Edition: Zulma

 

« L’erreur des cartésiens c’est de séparer la pensée de l’imaginaire. Il n’y a pas de pensée sans imaginaire. Dans un roman, ça ne m’intéresse pas de faire une coupe. Je veux qu’on traverse un monde. Quant au romantisme, je crois qu’on y reviendra toujours : le romantisme, c’est la passion. Ce qui ne tient pas, c’est la pose »

Hubert Haddad

 

L’auteur est né à Tunis en 1947 et suit l’exil de ses parents quelques années plus tard, à Belleville, Ménilmontant, puis dans les banlieues populaires. Il est à la fois poète, romancier, nouvelliste, dramaturge, essayiste, peintre et illustrateur. Il explore, depuis son premier recueil de poèmes, Le Charnier déductif, en 1967, toutes les voies de la littérature, de l’art et de l’imaginaire. Pour Haddad, la poésie a vite pris une place particulière : « multiple et exclusive dans ses investigations tant verbales que plastiques ».

Dans la chambre obscure, R. K. Narayan

Ecrit par Patryck Froissart , le Mercredi, 27 Août 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Asie, Roman, La rentrée littéraire

Dans la chambre obscure, traduit de l’anglais (Inde) par Anne-Cécile Padoux, 28 août 2014, 186 pages, 8,95 € . Ecrivain(s): R. K. Narayan Edition: Zulma

 

 

Le hasard du calendrier éditorial permet parfois de bien heureuses correspondances.

Lire Dans la chambre obscure de Narayan quelques semaines après avoir savouré Kumudini de Rabindranath Tagore est une coïncidence plaisante dont il faut remercier les éditions Zulma.

Savitri, l’héroïne de ce roman, est, comme Kumudini, une épouse indienne qui subit douloureusement les contraintes de la tradition socio-culturelle locale de totale soumission au mari et qui est tenue de souffrir sans broncher les moindres fantaisies de son « maître ».

La mise en relation de ces deux héroïnes offre au lecteur deux visions différentes et complémentaires, sur une thématique assez similaire, de la condition de la femme indienne dans la première moitié du 20e siècle (le roman de Tagore est paru en 1929, celui de Narayan en 1938).