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Zulma

Zulma est une maison d'édition principalement dédiée à la littérature contemporaine, française et internationale, fondée en 1991 par Laure Leroy et Serge Safran.


C'est un poème de Tristan Corbière qui a donné à Zulma son nom, et a présidé également à la naissance de ses premières collections, dont les noms étaient issus de poèmes des Amours jaunes.

Zulma est diffusé par Le Seuil et distribué par Volumen.

 

( Source Wikipédia)


Notre quelque part, Nii Ayikwei Parkes

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 26 Août 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Afrique, Roman

Notre quelque part, février 2014, traduit de l’anglais (Ghana) par Sika Fakambi, 304 p. 21 € . Ecrivain(s): Nii Ayikwei Parkes Edition: Zulma

 

Kayo Odamtten est un jeune médecin légiste qui a fait ses études à Londres et qui vient de retourner au pays, c’est-à-dire au Ghana. Sa candidature n’a pas été retenue par les services de police, aussi il travaille sans grand enthousiasme comme manager dans un laboratoire d’analyse biochimique et vit chez ses parents, à Accra, la capitale, tout en espérant mieux, malgré un contexte difficile pour exercer dans son pays.

Pendant ce temps, de mystérieux restes humains sont retrouvés dans la case de Kofi Atta, un cultivateur de cacao à Sonokrom. Le légisse, comme le nomment les villageois, n’a pas su déterminer de quoi il s’agissait réellement : « ça pourrait être n’importe quoi. Personnellement, je pencherais plutôt pour de la matière placentaire, mais en même temps ça me paraît un peu trop gros pour que ce soit ça ». Sonokrom est un petit village situé à quelques heures d’Accra qui sert de rendez-vous discret pour le ministre du Développement des routes et autoroutes avec sa jeune maîtresse, originaire de Tafo, proche de Sonokrom. C’est justement parce que c’est cette fille qui, alertée par l’odeur alors qu’elle poursuivait un oiseau à tête bleue, a découvert ces restes humains dans la case, que Kayo va être recruté de façon plutôt inhabituelle par l’inspecteur principal Donkor.

Kumudini, Rabindranath Tagore

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 04 Juillet 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Asie, Roman

Kumudini (Yogayog), traduit du bengali (Inde) et présenté par France Bhattacharya, 380 pages, 22 € . Ecrivain(s): Rabindranath Tagore Edition: Zulma

 

Ô Kumudini, longtemps tu brilleras, indubitablement, dans le souvenir des lecteurs de ce chef-d’œuvre !

Les premières pages de ce roman condensent à grands traits la saga séculaire de deux grandes familles rivales, les Ghoshal et les Chatterji, chacune faisant à tour de rôle sa fortune et sa puissance en provoquant la ruine et l’humiliation de l’autre.

Au moment où apparaît le personnage de Kumudini, qui appartient au clan des Chatterji, c’est le parti des Ghoshal qui prend le dessus. Le chef des Ghoshal, Madhusudan, ne se contente pas de savourer la ruine des Chatterji. Il attend, avec la patience d’un fauve à l’affût, l’occasion de venger, par une extrême humiliation, les affronts portés à sa famille à l’époque où les Chatterji dominaient la région.

Au faîte de sa fortune et du respect qu’on porte aux nouveaux riches, il dévoile son plan machiavélique :

L’Exception, Audur Ava Olafsdottir

Ecrit par Victoire NGuyen , le Mercredi, 02 Juillet 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Pays nordiques, Roman

L’Exception, traduit de l’islandais par Catherine Eyjolfsson, avril 2014, 338 p. 20 € . Ecrivain(s): Auður Ava Ólafsdóttir Edition: Zulma

 

Une femme dans la tourmente


Maria ne pensait pas que son mari Floki allait la quitter pour son amant du même nom. L’annonce de la séparation s’est faite le soir de la Saint-Sylvestre alors que dehors on célébrait la nouvelle année :

« Je devine au mouvement de ses lèvres que mon mari me parle, mais sans l’entendre ; le bruit des feux d’artifice qui dégringolent du ciel embrasé l’oblige à se répéter. Il me regarde bien en face, braquant vers moi la bouteille comme un fusil sur sa cible, puis il se détourne et fait sauter le bouchon en direction du sorbier ».

Et la vie continue. Maria se réveille le lendemain. Le rêve de bonheur s’est envolé ainsi que le mari qui dès la fin de l’annonce s’en est allé rejoindre l’autre Floki. Maria continue à faire bonne figure. Cependant, le sort s’acharne sur elle. Loin d’être remise de cette rupture, elle fait la connaissance de son père biologique et apprend aussi la double vie de sa mère. Au même moment, dans sa vie chamboulée, elle doit partir accueillir l’enfant adoptif qui l’attend à l’autre bout du monde…

L’âme de Kôtarô contemplait la mer, Medoruma Shun

Ecrit par Cathy Garcia , le Samedi, 21 Juin 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Nouvelles, Japon

L’âme de Kôtarô contemplait la mer, traduitdu japonais par Myriam Dartois-Ako, Véronique Perrin et Corinne Quentin, janvier 2014, 285 p. 21 € . Ecrivain(s): Medoruma Shun Edition: Zulma

 

Six nouvelles qui nous embarquent pour un Japon un peu particulier, le Japon de l’enfance de l’auteur, l’île d’Okinawa qui est restée sous administration américaine pendant vingt-sept ans. Nous sommes ici dans l’ambiance d’une période qui précède et suit la rétrocession en 1972.

« J’étais alors en quatrième année de primaire. L’inquiétude ambiante chez les adultes du fait qu’Okinawa serait restitué au Japon l’année suivante se propageait jusqu’à nous, les enfants. (…) après la rétrocession au Japon est-ce qu’il neigerait à Okinawa ? Est-ce que les cerisiers se mettraient à fleurir en avril ? ».

Dans ce contexte incertain de crise identitaire, se confrontent et se confondent une Histoire en marche avec les croyances et traditions ancestrales très vivaces, d’une société insulaire encore rurale, surtout dans le nord. C’est dans ce terreau que prennent racine les nouvelles de ce très beau recueil. Le monde des ancêtres et des esprits de la nature est encore très présent au quotidien, nous ne sommes pas encore dans la trépidation folle de la modernité. L’écriture de Medoruma Shun est douce, délicate, poétique, enveloppante et même envoûtante comme dans Mabuigumi-L’âme relogée, la nouvelle qui a inspiré le titre du recueil :

Théorie de la vilaine petite fille, Hubert Haddad

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mardi, 04 Mars 2014. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Théorie de la vilaine petite fille, janvier 2014, 400 pages, 20 € . Ecrivain(s): Hubert Haddad Edition: Zulma

 

Hydesville, comté de Monroe, mars 1848.

« Le soleil du crépuscule illuminait l’escalier à travers les fenêtres de l’étage. Assise sur une marche de bois cru, Kate observait la poussière. Celle-ci voletait à l’intérieur d’une lance de cristal comme suspendue au travers de la maison. Fascinée elle retenait son souffle. Chaque grain avait l’air de suivre une trajectoire bien à lui, dans la compagnie dansante de ses infimes voisins et il y en avait des milliers, des millions, davantage que d’étoiles fixes ou filantes par les nuits sans lune ».

Kate Fox a onze ans, l’âge des rêves et des histoires que l’on se raconte le soir pour jouer à se faire peur, pour oublier pêle-mêle le décès d’un jeune frère, celui de sa vieille chienne, la maison délabrée où l’on vient d’emménager et qui a la réputation chez les fermiers alentour d’être hantée. Kate est somnambule, dialogue avec Mister Splitfoot, l’esprit « frappeur » de la maison, convainc sa sœur Maggie de son existence, ainsi que sa mère et enfin sa sœur Leah, de vingt ans plus âgée, qui va flairer rapidement tout le potentiel commercial d’un don surnaturel.