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Les éditions Stock sont une maison d'édition française, filiale de Hachette Livre, elle-même filiale de Lagardère Media.


Les vaches de Staline, Sofi Oksanen

Ecrit par Paul Martell , le Jeudi, 15 Septembre 2011. , dans Stock, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Pays nordiques, Roman, La rentrée littéraire

Les Vaches de Staline, Stock La Cosmopolite, 524 pages, 22,50 € . Ecrivain(s): Sofi Oksanen Edition: Stock

Après l’énorme succès obtenu par Purge l’an dernier, les éditions Stock publient l’un des précédents livres de Sofi Oksanen, paru initialement en 2003, Les Vaches de Staline.

Les vaches de Staline, c’est ainsi que les Estoniens déportés en Sibérie désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent là-bas pour se moquer de la propagande soviétique qui assurait que le régime produisait des vaches exceptionnelles.

« La vache de Staline, c’est une chèvre ». Une chèvre toute maigre, comme Anna, une brindille de quarante kilos qui souffre de troubles alimentaires. Anna ne sait pas manger. Elle est boulimarexique, c’est-à-dire qu’elle est à la fois boulimique et anorexique.

Pour soulager son ventre « interminablement avide de sucreries », elle ingurgite des quantités astronomiques de nourriture, de quoi nourrir un régiment pendant plusieurs jours.


« Je me suis mise à mesurer le temps en kilocalories », dit-elle.


Vous êtes nés à la bonne époque, Matthieu Jung

Ecrit par Paul Martell , le Samedi, 10 Septembre 2011. , dans Stock, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Vous êtes nés à la bonne époque – 224 pages, 17,50 € . Ecrivain(s): Matthieu Jung Edition: Stock

Nathalie est une sorte d’anti-Bridget Jones. Elle a réussi professionnellement. Elle est médecin et propriétaire d’un appartement de 95m2 rue Sedaine à Paris. Elle a eu une fille d’un premier mariage dont elle a réussi l’éducation. Elle est séduisante.

Et pourtant un problème de plus en plus insoluble se pose dans sa vie : elle aimerait avoir un deuxième enfant.

Elle pensait qu’Alain en serait le père, mais ils se sont séparés après six ans de vie commune. Six ans de perdu pour Nathalie, car, à 42 ans, l’horloge biologique tourne, et elle tourne de plus en plus vite.

Ce deuxième enfant devient une obsession.

Un jour, elle rencontre Arno.

Le problème c’est qu’Arno est jeune, la vingtaine, à peu près l’âge de sa fille. Nathalie ne peut pas concevoir d’engager une quelconque aventure avec lui. Mais quelque chose l’attire, irrésistiblement. Elle fréquente de plus en plus souvent le restaurant, le Bar Bouillage, où Arno est serveur en espérant, un jour, peut-être, pouvoir vivre de ses toiles.

Le système Victoria, Eric Reinhardt

Ecrit par Paul Martell , le Jeudi, 01 Septembre 2011. , dans Stock, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Le Système Victoria, 526 pages, 22,50 € . Ecrivain(s): Eric Reinhardt Edition: Stock

 

En sortant d’un magasin où il vient d’acheter une peluche pour sa fille, David Kolski croise une femme. Il est fasciné. D’abord, il n’ose pas l’aborder, d’autant plus qu’il est attendu pour fêter l’anniversaire de sa fille et qu’il n’a pas de temps devant lui. Mais il décide de la suivre, d’abord dans un café, puis dans un bowling et au bout de trois heures passées à la regarder, il l’aborde enfin.

Elle lui tend une carte de visite. Elle s’appelle Victoria de Winter, elle est la responsable des ressources humaines d’une très grosse entreprise. Ils se donnent rendez-vous quelques jours plus tard dans un grand restaurant. Une liaison torride s’engage.

David n’a aucune envie d’avoir une maîtresse, mais il ne peut pas résister à l’idée de ne plus jamais revoir Victoria. Pourtant, elle représente tout ce qu’il déteste. Elle est même son contraire, mais il est subjugué et devient complètement dépendant.


Zombi, Joyce Carol Oates

Ecrit par Paul Martell , le Samedi, 09 Juillet 2011. , dans Stock, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

Zombi. Stock La Cosmopolite – 216 pages, 18,50 € . Ecrivain(s): Joyce Carol Oates Edition: Stock

Dans la tête d’un monstre. Dans la tête d’un serial killer. Dans Zombi (déjà sorti en 1997 en France et réédité cette année) il ne s’agit pas de l’un de ces tueurs « cools », à la Patrick Bateman d’American Psycho, ou diablement retors, suprêmement intelligent, comme le cannibale Hannibal Lecter du Silence des agneaux. C’est dans la tête d’un malade mental, au véritable sens du terme, que l’on est invité. Et d’un pauvre gars, il faut bien le dire.

Pour écrire Zombi, plongée à la première personne dans quelques mois de la vie d’un serial killer, Joyce Carol Oates s’est inspiré du cas Jeffrey Dahmer, prénommé ici Quentin, ou Q… P… (Pour prolonger la lecture, ou la préparer, on pourra se reporter au chapitre que consacre Stéphane Bourgoin à Jeffrey Dahmer dans son très réussi Livre Noir des serials killers, paru chez Points).

Quelque temps plus tôt, Quentin a été accusé d’agression sexuelle sur un mineur. Une agression à laquelle ne veulent pas croire ses parents, mais aussi sa grand-mère qui le prend pour le plus parfait des petits-fils.

Mais ils se font berner. Si Quentin s’est fait pincer pour agression sexuelle, le lecteur soupçonne qu’il a commis bien plus grave, mais surtout qu’il envisage de faire bien plus grave. Car une idée lui est venue.

Darling River, Les Variations Dolorès, Sara Stridsberg

Ecrit par Paul Martell , le Samedi, 02 Juillet 2011. , dans Stock, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Nouvelles, Récits

Darling River, les variations Dolorès, Stock La Cosmopolite – 350 pages, 20,50 € . Ecrivain(s): Sara Stridsberg Edition: Stock

Darling River, les variations Dolores est, comme son titre l’indique, une série de variations. Variations autour du Lolita de Vladimir Nabokov et de son personnage principal devenu figure symbolique. Variations à travers quatre destins de lolitas.

La première de ces lolitas, Lo, a treize ans. Son père l’a baptisée Dolorès en hommage au roman de l’écrivain russe qu’il aime tant. Le soir venu, ils montent dans sa voiture et parcourent les routes, à travers un paysage apocalyptique de forêts ravagées par des incendies. Ils roulent toute la nuit et ne reviennent qu’à l’aube. A l’occasion, le père percute des animaux sur le bord de la route ou arrête son engin pour s’exercer au tir sur des robes et des chemises ayant appartenu à sa femme, la mère de Lo, aujourd’hui disparue.

Lo ne le considère pas comme un père, mais plutôt comme un frère, comme s’ils étaient tous les deux des orphelins abandonnés par leur mère.

« Papa adorait rouler en voiture. […] il prenait le volant et emmenait maman pour de longues promenades la nuit. Ils faisaient l’amour dans la voiture, mangeaient et dormaient dans la voiture garée sur la place. […]. Quand maman n’a plus voulu l’accompagner, j’ai pris sa place ».