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Belfond

La maison Belfond fut créée en 1963 par Pierre Belfond et Franca Belfond. Assez vite, en 1989, Pierre Belfond cèdera 53,4 % du capital de sa maison au groupe Masson, éditeur scolaire et scientifique. Le couple quittera la maison en 1991.

En 1993, Belfond fusionne avec les Presses de la Renaissance, à laquelle viendront s'ajouter différentes filiales comme Acropole en 1981, Le Pré aux clercs en 1983, les Éditions 1900 en 1987 et l'Age du Verseau en 1988 qui seront ensuite toutes regroupées sous le nom des éditions Belfond. Aujourd'hui, Belfond fait partie du département Place des éditeurs, filiale d'Editis, deuxième plus grand éditeur français après Hachette de, au chiffre d'affaires de 751 100 euros en 2009. C'est grâce aux nombreux coups commerciaux de Pierre Belfond que la maison occupe désormais une place de choix dans l'édition française et possède un catalogue d'environ 400 titres, à raison d'une centaine de publications par an.


Où étiez-vous tous, Paolo di Paolo

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Mercredi, 23 Septembre 2015. , dans Belfond, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Italie

Où étiez-vous tous, traduit de l'italien Renaud Temperini, septembre 2015, 206 pages, 11,99 € . Ecrivain(s): Paolo di Paolo Edition: Belfond

 

Avec Où étiez-vous tous, Paolo di Paolo fait le portrait d’un homme et plus sûrement encore celui d’une époque.

Dans La Repubblica, Antonio Tabucchi a écrit : Plutôt que de le définir comme un roman de jeunesse, on peut voir dans « Où étiez-vous tous », le coup d’essai très réussi d’un art narratif engagé et mûr.

C’est l’histoire d’un père ? vieux, à la retraite donc, de l’enseignement et qui renverse un de ses anciens élèves qui lui fait un procès…

Prétexte à un retour en arrière sur la vie du narrateur Italo Tramontane, jeune étudiant en Histoire et celui d’une génération d’après-guerre. La note de l’auteur en fin d’ouvrage prend soin de signaler que « ce roman s’est au départ inspiré d’un fait divers. Un professeur exaspéré renverse deux élèves avec sa voiture » et que « au-delà de cette première idée, tout le reste est bien entendu le fruit de l’imagination »…

Restos humanos, Jordi Soler

Ecrit par Cathy Garcia , le Vendredi, 18 Septembre 2015. , dans Belfond, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Amérique Latine, Roman

Restos humanos, mars 2015, traduit de l’espagnol (Mexique) par Jean-Marie Saint-Lu, 170 pages, 17,50 € . Ecrivain(s): Jordi Soler Edition: Belfond

 

Difficile d’être un saint au Mexique, même si cette étrange vocation nous taraude comme elle taraude Empédocle, fils secret d’un curé licencieux qu’il appelait oncle, de même que son frère cadet, qui lui par contre ne vise pas la sainteté, mais le pouvoir et l’argent comme bien d’autres énergumènes qui garnissent ce roman. Un roman qui trace le portrait sans concession d’une société où la corruption est sans limite et les scrupules aussi volatiles que la vertu et la morale. Ainsi Empédocle, qui dans la vie ne s’est fixé d’autre but que d’aider ses semblables à s’améliorer, usant aussi bien d’inspiration jungienne, que de tarots et tout un méli-mélo new-ageux, aura bien du mal à se tenir à la sienne. Promenant sa sainteté autoproclamée qu’il s’offre de partager avec qui voudra, entre le marché et le bordel local, sa vocation est cependant réelle et affirmée, renforcée par les quolibets, les insultes et les volées de denrées plus ou moins avariées qu’il ne manque pas de recevoir sur son passage. Vêtu de ses sandales et d’une longue tunique blanche, sorte de christ bouffon et improbable au XXIe siècle, il est la risée de la plupart et révéré cependant par quelques bonnes femmes du cru.

Cinq filles sans importance, Robert Kolker

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 21 Août 2015. , dans Belfond, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Récits

Cinq filles sans importance, février 2015, trad. de l’américain par Samuel Sfez, 427 pages, 21,50 € . Ecrivain(s): Robert Kolker Edition: Belfond

 

Cet ouvrage est la relation d’’un minutieux, long et opiniâtre travail d’investigation mené par l’auteur, journaliste spécialisé dans les affaires criminelles, autour de la mystérieuse disparition de cinq jeunes filles, suivie, plus tard, trop tard, par la découverte de leurs cadavres, et d’un grand nombre d’autres non identifiés, sur le littoral de Long Island.

Une première grande partie du livre est consacrée à la reconstitution, par une collecte méthodique d’éléments biographiques auprès des familles, des amis et des fréquentations des victimes, du puzzle de leur trajectoire dans leur environnement social, familial, scolaire, amical, professionnel et globalement relationnel depuis leur naissance jusqu’au jour de leur disparition.

L’auteur cerne ainsi au plus près la personnalité et le statut social de chacune de ces jeunes femmes, permettant au lecteur de mettre à jour en même temps que lui un certain nombre de constantes, de points communs les concernant, et d’indices de nature à élucider les causes et les circonstances de leur fin tragique et d’émettre, au fil de l’enquête, des hypothèses sur la possibilité que les cinq crimes aient été commis par le même assassin, bien que la police dès le départ ait refusé d’envisager la question d’un tueur en série.

Régiment de femmes, Clemence Dane

Ecrit par Marc Ossorguine , le Vendredi, 26 Juin 2015. , dans Belfond, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Roman

Régiment de femmes (Regiment of Women), septembre 2014, traduit de l’anglais par Jeanne Fournier-Pargoire, 487 pages, 19 € . Ecrivain(s): Clemence Dane Edition: Belfond

 

 

Il peut paraître difficile de se plonger dans la lecture de ce Régiment de femmes car il nous impose un saut dans le temps qui n’est pas que celui de l’imaginaire, mais aussi celui de la lecture même, de son rythme. Première œuvre de son auteur, alors âgée de 29 ans, publiée en 1917, donc il n’y a pourtant pas si longtemps au regard de l’histoire de la littérature, l’écriture et le récit s’y déploient en effet dans une dynamique et une durée qui peuvent nous prendre au dépourvu, demandant au lecteur de trouver dans sa propre lecture un tempo et un phrasé qui appartiennent sans doute plus à la musique classique de ce temps qu’au rap ou à d’autres rythmes contemporains. Une difficulté de lecture qui est celle qu’un lecteur du XXIe siècle peut éprouver à la lecture de La Recherche du temps perdu, même si ici, la longueur du récit n’est pas en cause.

Les chemins de la rédemption, Wiley Cash

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 25 Février 2015. , dans Belfond, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

Les chemins de la rédemption, février 2015, traduit de l’américain par Anne-Laure Tissut, 300 pages, 21,50 € . Ecrivain(s): Wiley Cash Edition: Belfond

 

Gastonia, ville de la Caroline du Nord.

Easter et Ruby, deux sœurs âgées respectivement de douze et six ans, vivent dans un centre d’accueil suite au décès de leur mère victime d’une overdose. Le père, Wade Chesterfield, a disparu de leur vie quelques années auparavant après avoir renoncé à ses droits parentaux. Sauf que Wade Chesterfield réapparaît de nulle part, enlève ses filles et les entraîne dans sa fuite.

Brady Weller, ex-flic reconverti dans la vente de systèmes de sécurité après avoir tué accidentellement un enfant, accepte la proposition d’un juge et devient le tuteur d’Easter et de Ruby. Sauf que Brady Weller, divorcé, éprouve déjà bien des difficultés à dialoguer avec sa propre fille.

Pruitt, videur dans une boîte de nuit, se voit confier une mission par son patron : retrouver un magot qui lui a été dérobé et accessoirement éliminer celui qui s’en est emparé, à savoir Wade Chesterfield. Sauf que Pruitt a une raison personnelle d’en vouloir à Wade et de se venger.