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Gallimard

Les éditions Gallimard, appelées jusqu’en 1919 les éditions de la Nouvelle Revue française et jusqu’en 1961 la librairie Gallimard, sont ungroupe d'édition français. La maison d'édition a été fondée par Gaston Gallimard en 1911. Le groupe Gallimard est actuellement dirigé par Antoine Gallimard. Considérée comme l'une des plus importantes et influentes maisons d'édition en France, notamment pour la littérature du xxe siècle et contemporaine, Gallimard possède en 2011 un catalogue constitué de 35 prix Goncourt, 36 écrivains ayant reçu le prix Nobel de littérature, et 10 écrivains récompensés du prix Pulitzer.


Le musée de l'innocence, Orhan Pamuk (Par Yann Suty)

Ecrit par Yann Suty , le Dimanche, 24 Avril 2011. , dans Gallimard, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Bassin méditerranéen, Roman

Le musée de l’innocence, 674 pages, 25 € . Ecrivain(s): Orhan Pamuk Edition: Gallimard

Qu’est-ce qui fait un grand livre ? Une histoire originale et savamment construite ? Des personnages remarquablement campés auxquels on s’identifie ? Un style qui vous emporte ? Une force qui vous pousse à tourner les pages les unes après les autres, qui ne fait jamais relâcher votre attention, même à une heure avancée de la nuit ? De l’émotion ? Du suspense ? Des interrogations qui poussent le lecteur à remettre en question ses façons d’être et d’agir ? Une fin à la hauteur de tout ce qui précède ?
Tous les ingrédients sont réunis dans le dernier livre d’Orhan Pamuk, Le musée de l’innocence et l’auteur les utilise à merveille. Après Istanbul et D’autres couleurs, il revient (enfin !) au roman avec Le musée de l’innocence, pour la première fois depuis son Prix Nobel de 2006.
Au début du livre, Kemal se souvient du moment le plus heureux de sa vie. C’était quand il embrassait l’épaule de Füsun. Il avait 30 ans, elle en avait 18. Quelques jours plus tard, Kemal devait se fiancer avec Sibel, une femme que tout le monde trouvait parfaite pour lui. Lui aussi était d’accord avec cette idée. Il savait qu’il se sentirait bien aux côtés de Sibel tout sa vie durant.

La quête infinie de l'autre rive, Sylvie Kandé (par Théo Ananissoh)

Ecrit par Theo Ananissoh , le Dimanche, 17 Avril 2011. , dans Gallimard, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Poésie

La quête infinie de l’autre rive, Ed. Gallimard Continents noirs, 2011, 107 p., 13,90 € . Ecrivain(s): Sylvie Kandé Edition: Gallimard

 

C’est sous-titré « épopée en trois chants » ; une manière juste de décrire cette œuvre vibrante de sensibilité et tout en rythme. La quête infinie de l’autre rive est pour ainsi dire un récit sans cesse sur mer. Quand les hommes sont décrits les pieds sur la terre ferme, c’est qu’ils sont au bord de l’océan, dans la fièvre des préparatifs du départ, ou à l’arrivée, au terme d’une immense expédition, débarqués sur une terre inconnue.

L’ouvrage est dédié à Joseph Ki-Zerbo, un des grands historiens africains. L’auteur elle-même a fait des études de lettres classiques et d’histoire. Celle-ci fonde son récit. On ne peut en comprendre tout à fait la trame sans le rappel d’un fait semble-t-il historique. C’est un épisode de l’histoire de l’empire du Mali (XIIIè-XVè siècle) fondé par le fameux Soundiata Keïta ; empire extrêmement vaste qui s’étendait sur les territoires actuels du Mali, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée, de la Mauritanie et d’une bonne partie de la Côte d’Ivoire. L’un des descendants de Soundiata, Aboubakar II, vers 1310-1312, organise deux expéditions pour, dit-on, voir les limites de l’océan. La première disparaît sans laisser de trace ; la seconde qu’il dirige lui-même… C’est justement ce qu’entreprend de conter Sylvie Kandé dans La quête infinie de l’autre rive.

La fiancée des corbeaux, René Frégni (par Matthieu Gosztola)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mardi, 15 Mars 2011. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Biographie

La fiancée des corbeaux, Gallimard, février 2011, 15 euros. . Ecrivain(s): René Frégni Edition: Gallimard

René Frégni nous offre son journal. On pourrait penser qu’écrire sur la quotidienneté ne présenterait que peu d’occasions d’envolées vers la lumière, par le style, et la qualité du regard posé sur les choses, mais c’est tout le contraire.

Ecrire sur la quotidienneté se révèle l’occasion d’un voyage. Un voyage à jamais commencé dans la blancheur de l’appartement, dans la solitude, et à jamais continué dans la blancheur de l’appartement. Un voyage sur place. Mais un voyage qui fait se mêler le présent tissé d’impalpable et de gestes souvent infimes, dérisoires, répétés, sans poésie évidente, et la mémoire, plurielle, tout à la fois enracinée dans le vécu et dans les lectures, mémoire mettant en somme sur le même plan les êtres rencontrés dans la vie ou sur le papier, car c’est ça aussi la magie de la littérature, ouvrir encore un peu plus grand les portes de nos vies pour accueillir le plus possible de monde, des gens avec leurs destins singuliers, leurs secrets à raconter, fussent-elles des créatures de papier.