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Editions Honoré Champion

 

Les éditions Honoré Champion sont une maison d'édition française.

Elles ont été fondées par Honoré Champion en 1874 et publient des ouvrages de fond en sciences humaines. Elles étaient couplées à une librairie installée quai Malaquais, à Paris. Les éditions Honoré Champion ont été rachetées par le Suisse Slatkine, spécialisé dans la réimpression d'ouvrages anciens, en 1973. Ce rachat a été suivi d'un renouveau, qui permet aujourd'hui à Champion d'être un des principaux éditeurs universitaires dans le domaine de

Un ouvrage publié par les éditions Honoré Champion
  • la littérature française (du Moyen Âge à nos jours) ;
  • la littérature comparée ;
  • la grammaire, la linguistique, la lexicographie ;
  • l'histoire (du Moyen Âge au monde moderne) ;
  • la musique ;
  • les correspondances, mémoires et journaux.

Les éditions Champion sont également diffuseur des ouvrages de petits éditeurs et des éditions d'institutions publiques (École des chartes...) et publient des ouvrages et des bases de données sous forme électronique.

 

(Source Wikipédia)

Chronologie et critique biblique à l’époque des Lumières : Les travaux de Pierre Michel

Ecrit par Gilles Banderier , le Mardi, 27 Mars 2018. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Chronologie et critique biblique à l’époque des Lumières : Les travaux de Pierre Michel, Miguel Benítez, Honoré-Champion, coll. Libre pensée et littérature clandestine, n°70, octobre 2017, 534 pages, 85 € Edition: Editions Honoré Champion

 

Ceux qui lisent la Bible en la prenant, selon l’expression consacrée, au pied de la lettre, se voient en général traités de fondamentalistes et ce n’est pas un compliment. Mais, comme le remarquait le comparatiste allemand Carsten Peter Thiede, un courant herméneutique dominant (dont le postulat principal se résume ainsi : « On ne peut pas et on ne doit pas faire confiance à la Bible, sauf s’il existe des preuves externes indiscutables ») a fini par imposer l’idée que la Bible, « Ancien » et « Nouveau » Testaments confondus, était tout ce que l’on veut – de la théologie, de la propagande nationaliste, de l’idéologie tribale, de la fiction, voire de la science-fiction – tout, sauf une source historique fiable. Autant l’interprétation du Coran, livre incréé et antérieur même à la création du monde (ce qui reprend une ancienne tradition juive, selon laquelle le Temple et la Torah auraient fait l’objet d’une pré-création) est close, voire verrouillée, autant l’herméneutique de la Bible est ouverte.

Traités spirituels, Edition critique, introduite et annotée par Bernard Forthomme, Paulin d’Aumale

Ecrit par Gilles Banderier , le Mercredi, 21 Mars 2018. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Traités spirituels, Edition critique, introduite et annotée par Bernard Forthomme, Paulin d’Aumale, octobre 2017, 45 € Edition: Editions Honoré Champion

Paulin d’Aumale fut un membre du Tiers-ordre régulier de saint François. On ignore bien des choses à son sujet, à commencer par son patronyme véritable (Paulin d’Aumale était un nom de religion), la date de sa naissance et celle de sa mort. Ces lacunes obéissent toutefois à une logique interne, car, quel qu’ait été son nom, celui qui se faisait appeler ainsi n’était pas entré en religion pour se faire connaître de la postérité. On sait qu’il vécut à Paris, où il exerça des responsabilités au sein de son ordre. Ce fut dans la capitale qu’il rencontra Madame Guyon, que Voltaire (mal placé pour la comprendre) qualifiait de « femme à révélations, à prophéties et à galimatias » (Siècle de Louis XIV, chapitre XXXVIII ; Œuvres historiques, éd. René Pomeau, Gallimard, La Pléiade, 1957, p.1091). Elle prêchait, comme on le sait, un « pur amour » de Dieu, allant jusqu’au renoncement absolu à soi-même, à toute action, au point même de ne plus prier (la charité et les bonnes œuvres, il n’en était même pas question). Comme cela se produit en général, un message à ce point radical, extrême, divise en deux groupes ceux qui en prennent connaissance : soit il leur répugne, soit ils y adhèrent. Les autorités religieuses, à une exception près, se rangèrent parmi la première catégorie et Madame Guyon finira embastillée.

Hergé Le passager du XXe siècle, Fabrice Boumahdi

Ecrit par Jean Durry , le Jeudi, 15 Février 2018. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Arts, Bandes Dessinées

Hergé Le passager du XXe siècle, Fabrice Boumahdi, octobre 2017, 248 pages, 23 € . Ecrivain(s): Fabrice Boumahdi Edition: Editions Honoré Champion

 

En 1966, Pierre Assouline, maître ès biographies, donnait (chez Plon) celle qui s’imposait immédiatement comme modèle, reprise en outre « revue et corrigée » deux ans plus tard en Folio (Gallimard). Ces quelque 820 pages éclairèrent avec force et pertinence qui fut Georges (Prosper) Rémi (22 mai 1907-3 mars 1983) dit Hergé, levant le voile sur les racines, la formation, les influences, une personnalité bien moins lisse qu’on pourrait l’imaginer. Comme on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve, l’angle d’attaque de Fabrice Boumahdi se veut différent. Son travail s’inscrit dans cette collection « Passeurs d’idées » dont le propos est de cerner comment des auteurs se sont inscrits dans leur époque au point d’influer de façon « profondément marquante dans la mémoire collective ».

Le substrat établi sans ambiguïté – un milieu belge petit bourgeois catholique, déterminant au départ une vision et des convictions assurées –, il va s’agir de montrer à quel point Hergé aura fait passer dans son œuvre, et principalement bien sûr dans Les Aventures de Tintin, tous les conflits, toutes les données majeures du XXe siècle.

Jean-Jacques Schuhl, Du dandysme en littérature, Guillaume Basquin (2nde critique)

Ecrit par Philippe Chauché , le Samedi, 22 Octobre 2016. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Biographie, La rentrée littéraire

Jean-Jacques Schuhl, Du dandysme en littérature, septembre 2016, préface Philippe Forest, 200 pages, 30 € . Ecrivain(s): Guillaume Basquin Edition: Editions Honoré Champion

« C’est un styliste. Haute couture ! Vous qui aimez le prêt-à-porter, laissez tomber. Schuhl accélère jouant sans cesse avec les réminiscences du lecteur. A quelle vitesse lisez-vous ? A quelle vitesse écrivez-vous en lisant ? A quelle vitesse comprenez-vous ce que vous venez de lire ? »

Partons d’un principe, on écrit une biographie pour poursuivre son propre travail d’écrivain, son aventure romanesque, pour écrire un nouveau roman sous l’éclairage d’un écrivain complice, ou pour le moins rêvé ainsi. Les exemples ne manquent pas : La vie de Racine de François Mauriac, Francis Ponge de Philippe Sollers, Lautréamont de Marcelin Pleynet, Cours, Hölderlin ! de Jacques Teboul, Dante écrivain de Jacqueline Risset et quelques autres. Reste que pour savoir écrire une biographie, il convient de savoir lire et de savoir écrire (1), de se glisser avec légèreté dans une œuvre – sans oublier de s’y confronter, parfois même de croiser de fer –, savoir lire, pour bien savoir écrire, l’inverse est aussi nécessaire. Guillaume Basquin qui est un styliste s’est déjà attaché à l’œuvre de Jacques Henric, un autre styliste, il y a des parentés qui naissent dans les livres, qui naissent des livres, des communautés de goûts et de manières, des amitiés sélectives.

Les poétiques de l’épopée en France au XVIIe siècle, textes choisis, présentés et annotés par Giorgetto Giorgi

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 21 Octobre 2016. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Anthologie

Les poétiques de l’épopée en France au XVIIe siècle, textes choisis, août 2016, 578 pages, 95 € . Ecrivain(s): Giorgetto Giorgi Edition: Editions Honoré Champion

L’épopée, les doctes français de la Renaissance ont voulu, du fait de leur goût profond pour l’antiquité classique, la voir revivre et l’ont placée, à la suite des théoriciens italiens, au sommet de la hiérarchie des genres. Et si ce genre a connu un « épanouissement considérable » durant le Grand Siècle, c’est également du fait de la profonde influence qu’a exercée le Tasse, lequel a « codifié le poème héroïque chrétien et illustré cette codification dans la Jérusalem libérée, dont la fortune a été remarquable, du moins jusqu’à L’Art poétique de Boileau » (qui contient une sévère condamnation de la poésie chrétienne). En s’inspirant de la Jérusalem libérée, bien des théoriciens et/ou poètes ont donné une interprétation allégorique du récit épique, le but de l’épopée, selon la quasi-totalité des poétologues du Grand Siècle, étant « d’instruire et d’édifier ».

Ainsi, il faut signaler que la riche production, en France, durant le dix-septième siècle, de poèmes héroïques (très majoritairement écrits en alexandrins à rimes plates) a été accompagnée d’une « importante réflexion poétologique sur ce genre narratif (élaborée soit par les auteurs des poèmes, soit par des théoriciens de la littérature, dont certains ont écrit en latin), sans conteste incomparablement plus vaste que celle qui a été conduite, à la même époque, dans les autres pays européens ».