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Arléa

 

Après vingt-cinq ans d’existence et plus de neuf cent cinquante titres au catalogue, Arléa poursuit son chemin, guidé par les exigences fixées lors de sa création : authenticité, qualité et originalité.

Régularité et constance sont des clefs de notre ligne éditoriale, nous publions trente titres nouveaux chaque année, poches compris.

Les grands classiques de l’Antiquité (qu’il s’agisse de textes grecs, latins, hébreux, sanscrits ou arabes), les premiers romans, les traductions contemporaines les récits de voyage, contes de Noël ou essais en tous genres...

Et rien de ce qui touche à la littérature ne nous est indifférent.

(Site de l'éditeur)

 

Proust Vermeer Rembrandt, Jean Pavans (par Philippe Leuckx)

Ecrit par Philippe Leuckx , le Lundi, 12 Novembre 2018. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Proust Vermeer Rembrandt, octobre 2018, 84 pages, 7 € . Ecrivain(s): Jean Pavans Edition: Arléa

 

Le spécialiste de Henry James consacre ici un petit livre à Proust et à sa manière de lier peinture et littérature.

Il paraît dans une collection précieuse et élégante, et la couverture occupée aux 2/3 par la reproduction de Vue de Delft, célébrissime tableau du grand Hollandais Vermeer, est une splendeur. De plus, chaque lettre qui compose les prénom et nom de l’auteur se voit gratifiée d’une couleur différente.

En tant que tel, le petit livre est composé de trois parties : un essai de Jean Pavans, La mort en sa peinture, la note de Proust axée sur Ruskin et Rembrandt et le fragment de La Prisonnière (ouvrage posthume, publié en 1923) relatant La mort de Bergotte.

L’essai de trente-trois pages mesure combien art – peinture, musique – et littérature ont une place de choix dans La Recherche. Bien avant Focillon, Proust s’est penché, avec Ruskin, qu’il a traduit et présenté, sur les liens complexes entre l’œuvre d’art et la propre lecture de soi.

Faune et flore du dedans, Blandine Fauré, par Sandrine Ferron-Veillard

Ecrit par Jeanne Ferron-Veillard , le Lundi, 15 Octobre 2018. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Faune et flore du dedans, août 2018, 220 pages, 20 € . Ecrivain(s): Blandine Fauré Edition: Arléa

 

« Il faut faire de la nature un projet de droit », déclarait Michel Serres (1), ajoutant qu’il faudrait urgemment « trouver un avocat à la nature ». Trouver des remèdes. Plus de marrons, plus de fleurs, plus de merles, plus de mésanges, plus de moineaux, plus d’abeilles, plus d’insectes pour nous importuner. La Nature ne nous dérangera plus. Et ça se joue à trois ans près. Le vivant qui meurt dans nos appareils, pour nos pulsions, grâce à nos progrès. Pourtant ! Nous avions toutes les bonnes raisons d’agir ainsi. Il fallait bien pallier la peur ancestrale, n’est-ce pas, la peur matrice de nos cerveaux, réduire la dépense d’énergie pour maintenir nos existences. La vie avec une belle majuscule, quitte à tuer tout ce qui la menace directement.

La Nature.

Ne croyez donc pas que ce livre est un manifeste. Ne cherchez d’ailleurs pas de qualificatif, vous n’en trouverez point. D’une nature plutôt épiphyte. Car s’il devait être un végétal, il serait une liane.

Épiphyte, qui croît sur d’autres plantes sans en tirer sa nourriture.

Ma vie dans les monts, Antoine Marcel (par Gilles Banderier)

Ecrit par Gilles Banderier , le Lundi, 08 Octobre 2018. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Récits

Ma vie dans les monts, avril 2018, 226 pages, 17 € . Ecrivain(s): Antoine Marcel Edition: Arléa

 

Après avoir, comme on dit familièrement, roulé sa bosse et exercé des professions aussi diverses que, parfois, surprenantes, dont celle de scaphandrier sur (ou plutôt sous) une plate-forme pétrolière au large de l’Afrique, Antoine Marcel, auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux spiritualités orientales, s’est retiré dans un coin de France qui s’appelait jadis la Xaintrie, entre la Corrèze et le Lot, plus précisément dans la commune d’Altillac, où réside déjà une autre personnalité, Marcel Conche, dont c’est le village natal. Le philosophe d’Épicure en Corrèze est également (ce n’est pas l’aspect le mieux connu de son œuvre) traducteur de Lao-Tseu.

Ma Vie dans les monts revêt la forme d’une suite de notations non datées, alternant considérations sur le zen et remarques sur l’existence quotidienne dans une campagne reculée. Pour un lecteur qui réside dans une grande ville et passe plusieurs heures chaque jour dans des métros ou des trains de banlieue, les remarques sur le bois qu’il faut couper et empiler, le terrain environnant à entretenir, les arbustes à planter, seront d’un exotisme roboratif. Pour quelqu’un qui se trouve dans la même situation qu’Antoine Marcel et qui accomplit les mêmes besognes, de telles observations seront banales.

Une trace dans le ciel, Agnès Clancier

, le Lundi, 19 Juin 2017. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Une trace dans le ciel, mai 2017, 227 pages, 20 € . Ecrivain(s): Agnès Clancier Edition: Arléa

 

« – Que ressentez-vous lorsque vous êtes là haut ?

– Je voudrais ne jamais redescendre ».

Ces deux lignes de dialogue, réel ou inventé par la plume féconde d’Agnès Clancier, illustrent parfaitement la vie et le caractère de Maryse Bastié qui fut une des premières aviatrices françaises. En cette qualité, elle réalisa quelques exploits mémorables comme le record de distance entre Le Bourget et l’URSS (1931) ou la traversée de l’Atlantique Sud, de Dakar à Natal au Brésil (1936).

Une trace dans le ciel débute en 1944, lorsque Maryse Bastié est arrêtée par la Gestapo. L’aviatrice est une femme libre qui a toujours été maîtresse de son destin, fût-ce au péril de sa vie. Mais là, pour la première fois, elle qui a couru tant de dangers, si souvent vu la mort de près et dont la volonté n’a pas de limite, n’est plus en mesure de décider de son sort. Va-t-elle être torturée ? « Est-ce que le 21 mars 1944 va être le jour de ma mort ? ».

Histoires de fantômes indiens, Rabindranath Tagore

Ecrit par Marie-Pierre Fiorentino , le Samedi, 01 Octobre 2016. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Asie, Contes

Histoires de fantômes indiens, trad. bengali Ketaki Dutt-Paul, Emmanuel Pierrat, 205 pages, 9 € . Ecrivain(s): Rabindranath Tagore Edition: Arléa

 

« Je n’ai jamais compris pourquoi certains mots

vous arrachent des larmes quand vous les lisez,

et pourquoi les mêmes, prononcés à haute voix,

deviennent sujet à plaisanterie » (1)

 

Même si elles ne constituent pas la part la plus aboutie de l’œuvre de Rabindranath Tagore (2), ces Histoires de fantômes indiens nous ramènent à une Inde de la fin du XIXè siècle moins stéréotypée que celle décrite dans les romans occidentaux de la même époque mais tout aussi chatoyante et elles laissent entrevoir comment Tagore est devenu le poète de cette civilisation.