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Arléa

 

Après vingt-cinq ans d’existence et plus de neuf cent cinquante titres au catalogue, Arléa poursuit son chemin, guidé par les exigences fixées lors de sa création : authenticité, qualité et originalité.

Régularité et constance sont des clefs de notre ligne éditoriale, nous publions trente titres nouveaux chaque année, poches compris.

Les grands classiques de l’Antiquité (qu’il s’agisse de textes grecs, latins, hébreux, sanscrits ou arabes), les premiers romans, les traductions contemporaines les récits de voyage, contes de Noël ou essais en tous genres...

Et rien de ce qui touche à la littérature ne nous est indifférent.

(Site de l'éditeur)

 

Les cyprès de Patmos, Antoine Silber

Ecrit par Martine L. Petauton , le Mercredi, 26 Mars 2014. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Les Cyprès de Patmos, février 2014, 125 pages, 17 € . Ecrivain(s): Antoine Silber Edition: Arléa

 

Le joli titre ! Carte postale idéale en cette fin d’hiver ; la Mer Égée, et là-haut, pas loin des côtes turques, une île grecque comme on en voit dans « Thalassa » ; on entendrait presque la musique du générique… Et, de se dire, parce qu’on se souvient de son écriture fine et sensible, et de ses histoires plutôt charpentées – ce genre guide bleu ? Antoine Silber ? Serait-ce un leurre ?

Et nous, de lire, en regardant de plus près ce livre-vie, bien plutôt que livre-balade, qui nous emmène, « empruntant le vieux ferry, tout blanc, qui se traîne, qui part du Pirée à trois heures de l’après-midi et arrive à Patmos à onze heures du soir ». Petit, le bouquin, et simple : le couple Silber achète sur l’île un « spitaki », micro-maison, « un rêve de maison ». Trois bouts de murs chaulés, posés au milieu d’un jardin-fourre-tout : « là-haut, il y a un à-plat, on voit toutes les îles, les cailloux, autour de Patmos, et la Turquie, l’Asie… ». Le contexte est posé – ce n’est pas le moindre intérêt du récit : la Grèce des années-crise, de la débrouillardise au bord du gouffre, ferraillant avec une Europe pas généreuse d’emblée. « Kostas n’avait pas été payé depuis deux ans ; il ne roulait plus en voiture et n’allait plus manger à la taverne ».

Un léger déplacement, Marie Sizun

Ecrit par Anne Morin , le Samedi, 28 Septembre 2013. , dans Arléa, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Un léger déplacement, février 2013, 335 pages, 10 € . Ecrivain(s): Marie Sizun Edition: Arléa

 

Un léger déplacement, un angle de vue différent, une autre perspective… comme les modifications, les versions différentes de son prénom – Hélène, Ellen, Léna, Nana – le laissent déjà entendre, toute la vie d’Hélène a été marquée, conduite, par ce « léger déplacement ».

Une femme, née Française, qui vit et travaille à New York depuis quelques trente ans où elle a fondé une famille, revient à Paris à la mort de la seconde femme de son père dont elle a hérité le vieil appartement de son enfance, rue du Cherche-Midi.

Dans l’avion, un léger malaise préfigure la suite des choses, dont le cours prend un sens inattendu. Le souvenir d’un violent et inabouti premier amour la fait basculer dans le passé.

De ce moment commence pour Hélène une quête qu’elle n’a ni voulue, ni souhaitée et qu’elle ressent d’abord comme une effraction : « Ici, tout est noir, enfoui dans le temps, pris sous la masse des années. Oppressant, funèbre » (p.32).