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Albin Michel

Les éditions Albin Michel sont une maison d'édition française indépendante, fondée en 1900 par Albin Michel et dirigée par Francis Esménard.

Abondamment présentes à chaque rentrée littéraire, les éditions Albin Michel font confiance aussi bien à des auteurs débutants que confirmés. Depuis 1992, Albin Michel publie environ 450 nouveautés par an (pour 100 en 1967). Pas une année ne s'est écoulée sans qu'un auteur figure parmi les meilleures ventes annuelles de l'édition française.

 


L'homme à la carrure d'ours, Franck Pavloff

Ecrit par Yann Suty , le Mardi, 24 Janvier 2012. , dans Albin Michel, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman

L'homme à la carrure d'ours. Janvier 2012. 208 p. 15 € . Ecrivain(s): Franck Pavloff Edition: Albin Michel

 

Le verre à moitié plein ou à moitié vide ? S’agissant, ici, d’un livre, celui-ci est-il seulement à moitié réussi ? Ou à moitié raté ? C’est en tout cas un sentiment mitigé qui ressort de la lecture du dernier livre de Franck Pavloff, L’homme à la carrure d’ours.

Ce qui séduit, verre à moitié plein, c’est le cadre, plus qu’insolite, dans lequel se déroule l’action. On se trouve aux confins de la Russie arctique, dans un endroit appelé « la Zone » où un froid d’acier, souvent en dessous de -30°, fige toute vie.

Quelques années plus tôt, un ordre d’évacuation générale d’urgence a été donné par les autorités, et l’ancien site minier a été déclaré territoire à hauts risques. Des fûts de carburant nucléaires ont été enfouis sous la terre à la hâte, et des mineurs enterrés vivants. Un décret a assigné à résidence à vie les reclus de la Zone. Personne ne peut s’échapper. Et personne ne peut plus non plus y entrer.


« Nul n’a jamais franchi les frontières de la Zone ».

Le retour de Silas Jones, Tom Franklin

Ecrit par Yann Suty , le Mercredi, 11 Janvier 2012. , dans Albin Michel, Les Livres, Recensions, La Une Livres, USA, Roman

Le retour de Silas Jones (Crooked Letter) Traduit de l’américain par Michel Lederer. 390 p. 22,90 € . Ecrivain(s): Tom Franklin Edition: Albin Michel


Bienvenue au cœur du Mississipi. Sa végétation luxuriante, sa faune de serpents et rats, et ses habitants guère plus avenants.

Le retour de Silas Jones nous plonge droit au cœur d’un pays où il ne fait pas forcément bon vivre. En tout cas où on regarde où l’on met les pieds en marchant, mais aussi en ouvrant sa boîte aux lettres. On ne sait jamais, un serpent à sonnettes pourrait y avoir été glissé…


Larry Ott a 41 ans. Depuis des années, il vit seul dans la maison de ses parents devenue la sienne. Larry est mécanicien automobile. Il a un garage, mais aucun client, sinon quelques personnes perdues en chemin. Tous les habitants du coin l’évitent. Plusieurs années plus tôt, il a été impliqué dans la disparition d’une jeune fille, Cindy. Ils étaient allés ensemble au drive-in, et à l’issue de la soirée, elle a disparu. Son corps n’ayant jamais été retrouvé, Larry n’a pu être prouvé coupable, mais pour tout le monde, il l’est. Ainsi, il est devenu « Larry le Pourri ».

La Soeur, Sándor Márai

Ecrit par Yann Suty , le Samedi, 19 Novembre 2011. , dans Albin Michel, Les Livres, Recensions, Critiques, La Une Livres, Pays de l'Est, Roman

La sœur (A Nover), traduit du hongrois par Catherine Fay, 310 p. 20 € (1946) . Ecrivain(s): Sandor Marai Edition: Albin Michel


La sœur est un modèle de construction, un Psychose avant l’heure en termes de mécanique. Où le héros n’est pas forcément celui que l’on croit. Tout du moins, celui que l’on suit pendant toute la première partie du livre disparaît tout à coup. Il laisse la place à l’un des personnages secondaires et un nouveau livre commence. Comme si La sœur était composé de deux livres en un seul, deux longues nouvelles qui se chevauchent et qui se répondent. Ou plutôt où la deuxième mange littéralement la première.

C’est le quatrième Noël de la seconde guerre mondiale et le narrateur, un écrivain, est parti passer quelques jours dans une auberge, située au sommet d’une montagne de Transylvanie. Bientôt, le temps se détraque, il se « calque sur la guerre ». Tous les occupants de l’auberge se retrouvent acculés dans l’auberge, pris au piège, comme mis « en quarantaine ». Car le lieu n’est plus franchement hospitalier. Il est humide et il sent le graillon. Pour ne rien arranger, le narrateur se retrouve en compagnie de gens avec lesquels il n’a pas envie d’échanger plus de trois mots. Sauf un : Z. Grand musicien, il est devenu « l’ombre de l’être triomphant et légendaire » qu’il a été.

Un sujet français, Ali Magoudi

Ecrit par Yann Suty , le Samedi, 15 Octobre 2011. , dans Albin Michel, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Un sujet français, 410 pages, 2011, 22 € . Ecrivain(s): Ali Magoudi Edition: Albin Michel


« Ma vie est un véritable roman. Quand tu seras grand, je te la raconterai et tu l’écriras », disait souvent Abdelkader Magoudi à son fils, Ali, l’auteur du livre, psychanalyste de formation. Mais le père n’a jamais raconté et il a emporté dans sa tombe les secrets de cette vie romanesque. Une vie marquée par la colonisation française, par son statut d’immigré nord-africain débarquant en France, par l’occupation allemande, par Vichy, par le nazisme, par le communisme en Pologne ou la décolonisation…

Ali Magoudi décide de se lancer dans l’enquête, car il a un fils en âge de poser des questions et qu’il veut pouvoir lui donner des réponses.

Il part de quelques documents. Il va devoir fouiller dans les archives de l’administration française. Il voyagera aussi en France, en Pologne ou en Algérie, sur les traces de son père. Le travail est long et fastidieux, il avance par sauts de puce, à peine des grains de poussière. Quand il avance…

« Je mesure la démesure des territoires mnésiques à conquérir ».

Le bon, la brute, etc., Estelle Nollet

Ecrit par Yann Suty , le Vendredi, 02 Septembre 2011. , dans Albin Michel, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Le bon, la brute, etc. 350 pages, 20 € . Ecrivain(s): Estelle Nollet Edition: Albin Michel

Le bon, la brute, etc. Un titre de western pour un livre qui n’en est pas un.

Le western est l’une des passions de Bang. Il aime en regarder, car, devant l’écran les choses se passent différemment que dans la vie.

« Car il ne regardait pas juste un film, il regardait des gens, oui, il pouvait les regarder à loisir et planter ses yeux dans les leurs, rien ne se passait rien ne s’interrompait rien ne basculait, tout continuait, et ça c’était magique. Il n’avait pas d’emprise sur leur vie. Le héros ne se tournerait pas vers la caméra pour dire qu’il préférait les bottes roses, pour dire que sa selle lui faisait mal aux fesses et qu’il mettait du coton dans sa culotte, pour dire qu’il avait pissé dans les bottes du joueur de poker. »

Bang a un problème. Il suffit qu’il croise une personne dans les yeux pour qu’elle lui révèle ses secrets les plus honteux, des secrets qu’elle n’aurait jamais dits à personne. Mais ce don n’en est pas vraiment un pour Bang, c’était plutôt une malédiction. Ou un coup de pas de bol.

Ses parents les premiers l’avaient abandonné à cause de ça. Nombre de gens qu’ils croisent et qui lui avouent leurs secrets veulent ensuite lui refaire le portrait.