Le bon, la brute, etc. Un titre de western pour un livre qui n’en est pas un.
Le western est l’une des passions de Bang. Il aime en regarder, car, devant l’écran les choses se passent différemment que dans la vie.
« Car il ne regardait pas juste un film, il regardait des gens, oui, il pouvait les regarder à loisir et planter ses yeux dans les leurs, rien ne se passait rien ne s’interrompait rien ne basculait, tout continuait, et ça c’était magique. Il n’avait pas d’emprise sur leur vie. Le héros ne se tournerait pas vers la caméra pour dire qu’il préférait les bottes roses, pour dire que sa selle lui faisait mal aux fesses et qu’il mettait du coton dans sa culotte, pour dire qu’il avait pissé dans les bottes du joueur de poker. »
Bang a un problème. Il suffit qu’il croise une personne dans les yeux pour qu’elle lui révèle ses secrets les plus honteux, des secrets qu’elle n’aurait jamais dits à personne. Mais ce don n’en est pas vraiment un pour Bang, c’était plutôt une malédiction. Ou un coup de pas de bol.
Ses parents les premiers l’avaient abandonné à cause de ça. Nombre de gens qu’ils croisent et qui lui avouent leurs secrets veulent ensuite lui refaire le portrait.