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Robert Laffont

Les Éditions Robert Laffont sont une maison d'édition française fondée en 1941 par Robert Laffont.

Elle publie des biographies, des témoignages, des livres d'ésotérisme, de la littérature de langue française, de la littérature traduite de langue étrangère, des mémoires, desromans policiers, des romans d'espionnage, des livres de spiritualité et l'encyclopédie annuelle Quid.

La collection « Bouquins », créée par Guy Schoeller, qu'elle héberge depuis sa création, est probablement celle qui la distingue le plus de ses concurrents bien qu'elle ait lancé les collections « Vécu » et « Best Sellers ».

Elle possède les éditions JulliardSeghers et NiL. Elle diffuse dans différents pays francophones et possède des bureaux en Belgique et au Canada.

Elle a été acquise au début des années 1990 par le groupe de la Cité. En 2010, elle est dirigée par Leonello Brandolini, avec pour directrice générale Nicole Lattès.

L'éditeur fait partie intégrante du groupe Editis, deuxième groupe d'édition français.


Nos âmes la nuit, Kent Haruf

Ecrit par Mélanie Talcott , le Lundi, 17 Octobre 2016. , dans Robert Laffont, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman, La rentrée littéraire

Nos âmes la nuit, Septembre 2016, trad. anglais Anouk Neuhoff, 180 pages, 18 € . Ecrivain(s): Kent Haruf Edition: Robert Laffont

 

Nos âmes la nuit, de Kent Haruf… Elle s’appelle Addie, il s’appelle Louis. Mais, elle pourrait parfaitement s’appeler Renée et lui, Hubert. Depuis des années, « ça ne date pas d’hier », tous deux vivent dans la même ville, dans le même quartier, « à un pâté de maison l’un de l’autre », chacun chez soi, dans un pavillon classe moyenne, jardinet pelouse toujours tondue, du moins dans cette bourgade américaine du Colorado, chiens qui pissent discrètement dans les rues, enfants qui ne les empruntent sagement que pour aller à l’école, ennui qui suinte derrière les rideaux où la morale est sous surveillance. Un silence mortuaire traversé néanmoins par les fibrillations vachardes de l’espionnage entre voisins. La calomnie fait son beurre dans le qu’en dira-t-on. Cela fait un bon moment qu’Addie et Louis, tous deux septuagénaires avancés, sont veufs. En bons voisins qui se connaissent de vue, ils se saluent poliment quand ils se rencontrent, bien que l’un et l’autre sortent peu. Un jour, ne supportant plus ses insomnies qui affûtent férocement sa solitude où les heures se délitent mollement, Addie traverse la rue, sonne à la porte de Louis et lui demande s’il consentirait à « venir de temps à autre chez moi pour dormir avec moi ». Elle l’a repéré, il a l’air d’un « brave homme, d’un homme bien ».

Les journalistes se slashent pour mourir, Lauren Malka

Ecrit par Laurent Bettoni , le Mardi, 17 Mai 2016. , dans Robert Laffont, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Récits

Les journalistes se slashent pour mourir, avril 2016, 166 pages, 10 € . Ecrivain(s): Lauren Malka Edition: Robert Laffont

 

Lauren Malka inaugure la collection Nouvelles mythologies des éditions Robert Laffont, avec un essai sur la presse face au défi numérique, intitulé Les journalistes se slashent pour mourir. Cette référence au best-seller Les oiseaux se cachent pour mourir allie d’emblée le fond et la forme. Car ce texte, qui n’est pas censé en être, est de la fiction par bien des aspects. Il appartient à un genre appelé la non-fiction créative. Il ne s’agit pas d’un roman mais il est écrit comme un roman et en respecte le processus narratif.

Voilà une habile façon de nous plonger, sans perdre de temps, dès la lecture de son titre, au cœur de l’interrogation essentielle du livre : le journalisme, à l’ère 2.0, n’est-il devenu qu’un divertissement, que de l’entertainment, comme peut l’être un certain genre de littérature qui ratisse large ?

Pour répondre à cette question, Lauren Malka imagine un échange épistolaire entre un étudiant en journalisme et un historien du journalisme, dans lequel le premier expédie ses missives par voie électronique, tandis que le second lui répond par voie postale.

Sanguinaires, Denis Parent

Ecrit par Mélanie Talcott , le Samedi, 13 Février 2016. , dans Robert Laffont, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Sanguinaires, janvier 2016, 372 pages, 21 € . Ecrivain(s): Denis Parent Edition: Robert Laffont

 

Sanguinaires de Denis Parent est un bon livre, bien écrit de surcroît. Ce n’est pas anodin de le souligner à une époque où la soupe littéraire nous réserve de piteux bouillons. Mais dire qu’un écrivain écrit bien, c’est une lapalissade, d’autant plus comme dans le cas présent, on parle de la plume d’un journaliste spécialisé dans le cinéma, scénariste et auteur de plusieurs ouvrages. Mais si c’est un bon livre, ce n’est pas néanmoins un grand livre. On est tous capables de conduire une voiture, mais il y a peu d’Ayrton Senna.

C’est un bon livre à plusieurs titres.

Denis Parent a du talent et un style tranché et bien trempé. Cela change des bouquins en mode clonage littéraire. Pas du surfait qui copierait du déjà fait. Non. Le sien porte à la fois l’effort du besogneux et le ciselage du talentueux. On sent qu’il gagne ses mots à la sueur de ses solitudes d’écrivain, noircies de mélancolie, de colères qui couvent sous les cendres de sa lucidité désenchantée qui ne demanderait cependant pas mieux que de s’émerveiller encore. De la bouteille et de l’étoffe. Une affirmation de soi qui s’impose par l’écriture. Chose rare à notre époque d’uniformisation de la pensée (entre autres).

Madame Richardson et autres nouvelles, Christian Laborde

Ecrit par Frédéric Aribit , le Vendredi, 16 Janvier 2015. , dans Robert Laffont, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Nouvelles

Madame Richardson et autres nouvelles, janvier 2015, 208 pages, 17 € . Ecrivain(s): Christian Laborde Edition: Robert Laffont

 

 

On l’avait laissé en 2012 reluquant les shorts – ces « copeaux d’Éros » – de Diane et de ses affriolantes copines (Diane et autres stories en short, Robert Laffont). Après un détour par le Tour de France et un superbe Parcours du cœur battant dans le sillage de son ami Claude Nougaro, oyez ! oyez ! pas le temps de reprendre son souffle car revoilà Christian Laborde, percutant nouvelliste, qui vient nous shooter aux héroïnes de Madame Richardson et autres nouvelles.

Douze textes qui filent à toute berzingue, sans temps mort mais trompettes oui, celles des cuivres de Duke Ellington par exemple, qu’on entend, avec Camélia Jordana, Charles Trenet, Cat Stevens, Vanessa Paradis, et bien d’autres encore, dans la longue playlist donnée en fin de recueil et qui ressemble à la BO de ce livre à sketches, comme d’autres ont fait des films.

Je suis un dragon, Martin Page (Pit Argamen)

Ecrit par Philippe Chauché , le Lundi, 12 Janvier 2015. , dans Robert Laffont, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Je suis un dragon, janvier 2015, 288 pages, 18,50 € . Ecrivain(s): Martin Page Edition: Robert Laffont

« Les deux adolescents n’en croyaient pas leurs yeux.

Margot flottait à un mètre du carrelage. Elle était partagée entre la stupeur et le sentiment de sortir de sa chrysalide et de s’épanouir enfin ».

« Durant deux années, de quatorze à seize ans, Margot consacra son temps à sauver le monde.

Un avion de ligne en perdition au-dessus de l’océan Pacifique : Margot filait dans les airs trente secondes après le début de l’alerte. Elle recueillit l’avion sur son dos et le déposa sur une piste de l’aéroport d’Hawaï ».

Je suis un dragon est le roman de la naissance et des premiers âges de la vie d’un superhéros, d’une héroïne douée d’une force inouïe, qui d’un élan déjoue toutes les catastrophes humaines et d’un geste réduit en poudre tout agresseur. Je suis un dragon, comme l’on dirait je suis un monstre ou je suis une légende, mais aussi, je suis un roman. L’aventure m’appelle et m’hypnotise. Je suis Margot, petite fille perdue aux parents assassinés, à l’avenir flétri, mais à la colère intacte et dormante, une colère qui va se réveiller et tout déclencher, tout révéler. Je suis un dragon, je suis Margot, jouet des puissances mondiales qui tiennent, là, leur arme secrète.