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Le Livre de Poche

Le Livre de poche (parfois abrégé LDP) est, à l'origine, le nom d'une collection littéraire apparue le 9 février 1953 sous l'impulsion d'Henri Filipacchiet éditée par la Librairie générale française, filiale d'Hachette depuis 1954.


Un matin pour la vie et autres musiques de scène, Françoise Sagan

Ecrit par Arnaud Genon , le Lundi, 07 Janvier 2013. , dans Le Livre de Poche, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Nouvelles

Un matin pour la vie et autres musiques de scène, 2012, 240 p. 6,10 € . Ecrivain(s): Françoise Sagan Edition: Le Livre de Poche

Sagan donne de ses nouvelles

Françoise Sagan écrivait des textes courts. On le lui reprocha. Ses romans, souvent brefs, étaient soi-disant bâclés. Elle aurait pu approfondir la psychologie des personnages, creuser certaines situations, décrire plus longuement, disaient les critiques… Elle prouva avec La Femme fardée (1981) qu’elle était capable d’écrire ce long roman qu’ils attendaient.

Aujourd’hui, on apprécie à juste titre son art de la concision, de l’ellipse, cette fausse légèreté, cette façon d’effleurer, parfois, un sentiment, une impression, cet art de la touche qui prend la forme d’un adjectif bien senti. C’est là un de ses talents reconnus. Dire en peu de mots. Laisser parler les silences. Permettre au lecteur d’investir ses textes.

La preuve en est avec ce recueil, Un matin pour la vie et autres musiques de scènes qui reprend les treize nouvelles initialement publiées en 1981 auxquelles s’ajoutent quatre inédites en volume, parues dans des magazines (Elle, VSD, Playboy et La Revue de Paris) entre 1955 et 1985. L’art de la nouvelle, c’est celui de la concision, du choix restreint de personnages qui doivent rapidement acquérir une épaisseur suffisante, c’est l’esquisse d’un cadre, c’est la maîtrise de la chute… Autant d’éléments présents dans les romans de Sagan. Et déjà présents dans les romans, ils ne peuvent qu’être décuplés dans ses nouvelles.

Knulp, Hermann Hesse

Ecrit par Lionel Bedin , le Lundi, 17 Décembre 2012. , dans Le Livre de Poche, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Langue allemande, Roman

Knulp, Hermann Hesse, traduit de l’allemand par Hervé du Cheyron de Beaumont, Calmann-Lévy, 1972, Le Livre de poche . Ecrivain(s): Hermann Hesse Edition: Le Livre de Poche

 

« La route s’enfonçait, toute droite, dans le bleu tendre du ciel, où le monde semblait prendre fin ». Knulp est un vagabond. Il n’a « aucune disposition pour le travail ». Il mène une existence de chômeur qui le voue à l’illégalité et au mépris. Toléré par les gendarmes qui respectent « sa supériorité intellectuelle, et à l’occasion, le sérieux », Knulp erre de par le monde. « On le laissait aller » ainsi qu’un chat qui partage la maison et la vie de ses maîtres. Chaque soir avant de s’endormir il tire « quelques feuillets de sa bibliothèque de route » qui se compose de « poésies et de maximes qu’il avait recopiées et d’une liasse de coupures de journaux ». Le sud de l’Allemagne est le territoire d’attache de ce nomade (si l’on peut dire…) Il y revient toujours. « Amour de la terre natale » ? ou « inquiétude singulière » de mourir éloigné de cette terre ?

Le roman commence alors que Knulp sort de l’hôpital et revient dans le village de son enfance. Il est malade et fatigué. Comme épuisé par des années d’errance. Mais on se presse pour l’accueillir.