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Editions du Sous-Sol

 

Créées en 2011 par Adrien Bosc, les excellentes éditions du Sous-Sol ont contribué à faire connaître aux lecteurs français la "narrative non-fiction", ce genre très couru aux Etats-Unis, qui mêle journalisme et littérature. La maison d'édition est forte aujourd'hui d'un important et passionnant catalogue en la matière, composé de classiques de la non-fiction tels que Nellie Bly ou Guy Talese, et d'auteurs contemporains, de William Finnegan à Maggie Nelson en passant par David Grann. Le Sous-Sol publie également des romans, et on a salué cette rentrée la parution du fantastique "Notre part de nuit" de l'argentine Mariana Enriquez.


Le tour du monde en 72 jours, Nellie Bly

Ecrit par Lionel Bedin , le Mercredi, 25 Mai 2016. , dans Editions du Sous-Sol, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Récits

Le tour du monde en 72 jours, éd. du Sous-sol, avril 2016, trad. anglais (USA) Hélène Cohen, 172 pages, 16 € . Ecrivain(s): Nellie Bly Edition: Editions du Sous-Sol

 

1889. Le New York World de Joseph Pulitzer décide de réaliser un coup médiatique : tenter de battre un record purement romanesque, le tour du monde en 80 jours de Phileas Fogg raconté par Jules Verne. Sans doute aussi parce qu’un journal concurrent se prépare également à tenter le même exploit… On envisage évidemment d’envoyer un homme. Lorsque Nellie Bly se porte candidate, les réactions de son staff ne sont pas très favorables… « Vous n’y arriverez jamais ! Vous êtes une femme, vous aurez besoin d’un protecteur, et même si vous voyagiez seule, il vous faudrait emporter tant de bagages, que cela vous ralentirait ». Finalement le journal change d’avis… « Mon tour du monde débuta officiellement le 14 novembre 1889, à 9h40 et 30 secondes » écrit Nellie Bly, sûre d’elle et de son succès au moment du départ, bien sûr largement couvert par le New York World (dont le livre reproduit des extraits) : « On se demande de quel bois est faite cette jeune femme qui s’en va faire le tour du monde avec seulement un petit sac et la robe qu’elle porte sur le dos. Elle fait voler en éclats le romantisme en rendant la réalité plus désirable que nos rêves ».

Desports 4 Spécial Coupe du Monde

Ecrit par Philippe Chauché , le Mardi, 01 Juillet 2014. , dans Editions du Sous-Sol, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Revues

Desports 4 Spécial Coupe du Monde, Olivier Guez, Bernard Chambaz, Adrien Bosc, Pierre-Louis Basse, Benoît Heimermann, Bernard Comment, et beaucoup d’autres, Ed. du Sous-sol, mai 2014, 196 pages, 17 € Edition: Editions du Sous-Sol

 

« A 16h34, à la 79e minute de la rencontre, Alcides Ghiggia, l’ailier uruguayen, déboule, excentré. Il a éliminé Bigote, son vis-à-vis, et s’en va chercher la tête ou le pied de Schiaffino. Comme sur le premier but de la Celeste, Barbosa l’anticipe, légèrement avancé, oui, Barbosa anticipe le centre, il ne ferme pas bien l’angle de son but, Ghiggia l’a vu, tire, Barbosa se détend mais trop tard, la balle lui échappe, l’Uruguay marque. La Celeste même au score et le Brésil ne la rattrapera jamais, il va perdre « la Finale » ! (Le gardien maudit, Olivier Guez).

Comme la littérature, le football est affaire de détente et d’anticipation. Il faut bien fermer l’angle de son but pour éviter que la phrase lancée à vive allure ne finisse dans le filet. Comme la littérature, le football est affaire de stratégie, on occupe le terrain ou on semble se découvrir, mais c’est une ruse chinoise, les attaquants sont en place, mais un milieu jaillit comme un haïku, pied droit, pied gauche, déhanchement, retour sur le droit et exclamation finale, la clameur se poursuit longtemps en suspension comme chez Céline.