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Héloïse D'Ormesson

Héloïse Le Fèvre d'Ormesson, née le 10 octobre 1962, est éditrice et a donné son nom à sa maison d'édition.

Elle est la fille de Jean d'Ormesson.

 


Courrier des tranchées, Stefan Brijs

Ecrit par Stéphane Bret , le Samedi, 29 Août 2015. , dans Héloïse D'Ormesson, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Courrier des tranchées, août 2015, 591 pages, 24 € . Ecrivain(s): Stefan Brijs Edition: Héloïse D'Ormesson

 

La Première Guerre mondiale, à son déclenchement, constitue l’entrée véritable dans le XXe siècle. C’est ce que nous disent les historiens tandis que les écrivains y ont puisé les éléments de romans ayant marqué leur époque, et la littérature de leur pays d’origine. Dans son roman Courrier des tranchées, Stefan Brijs, écrivain belge néerlandophone, prend le parti de décrire la guerre, vue de l’opinion publique, dans les premiers chapitres du roman.

Nous sommes en 1914, dans un quartier populaire de Londres, dans l’East End. John Patterson, étudiant à l’université, est soumis à la pression patriotique, chauvine, déclenchée par les premiers développements du conflit. On le somme de s’enrôler, de faire son devoir, de servir son pays… Ce garçon, pour sa part, préfère étudier la littérature, se plonger dans les poèmes de Keats, les œuvres de Thackeray, dont il apprécie La Foire aux Vanités, Kipling, Milton. Il est en cela aidé précieusement par un ami du nom de William Dunn. Ce dernier n’a cure de cette fièvre patriotique qu’il assimile à de l’imbécillité, de la propagande, de la manipulation. Il initie John Patterson à la littérature allemande, à Goethe dont il fait découvrir Les souffrances du jeune Werther et Faust.

Tableau de chasse, Arnaud Guillon

Ecrit par Martine L. Petauton , le Mercredi, 28 Janvier 2015. , dans Héloïse D'Ormesson, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Tableau de chasse, janvier 2015, 206 pages, 17 € . Ecrivain(s): Arnaud Guillon Edition: Héloïse D'Ormesson

 

 

« Tableau de chasse » ; c’est le titre, et, c’est adapté, car abattre symboliquement ce livre est ce qui surgit, comme quasiment la seule issue, la dernière ligne avalée.

Pourtant, quand on voit d’entrée le sujet : un huis-clos familial et bourgeois où ça joue aux quatre coins des sentiments, des postures et mensonges divers, on salive : un bon roman français ! comme seule, souvent, sait poser notre littérature. Quand on entre dans les premières pages, comme dans une piscine tiède où l’on soupçonne déjà de traîtres et froids courants, on est pour ainsi dire heureux de zieuter la belle résidence secondaire de Normandie (où il fait beau tout le temps ! Piège qui aurait dû nous avertir !). On s’attend, du reste, à voir débouler le journaliste de la Maison France-5 : – et ça, vous l’avez chiné où ?

Omaha, Norman Ginzberg

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Jeudi, 26 Juin 2014. , dans Héloïse D'Ormesson, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Omaha, juin 2014, 320 pages, 19 € . Ecrivain(s): Norman Ginzberg Edition: Héloïse D'Ormesson

 

Pour son second roman, Norman Ginzberg abandonne le western et nous plonge dans l’enfer de la Seconde Guerre mondiale. Omaha Beach, le 6 juin 1944.

Deux frères, Walton et Karl Zimmermann, enfants d’une famille d’Allemands émigrés aux Etats-Unis, vont se retrouver dans cette bataille décisive pour le sort du conflit. Frères de sang certes, mais frères d’armes en aucun cas, chacun ayant choisi radicalement son camp. Pour l’aîné, Karl, l’intellectuel et le fils brillant adulé par ses parents, un séjour en Allemagne chez un oncle le convainc d’adhérer aux jeunesses hitlériennes et d’épouser la doctrine du national-socialisme. Quant à Walton, il brille plus au base-ball qu’aux études, préfère la compagnie des filles à celle des livres, et gagne sa vie en vendant des voitures à Chicago.

Séparés depuis 1938, ce 6 juin 1944, le destin va faire se croiser leurs routes en cette Normandie qu’ils découvrent à tour de rôle : Karl aux commandes d’une colonne de chars de la 12e Panzer SS, Walton, simple soldat dans son bataillon du 16e RCT, l’une des huit premières compagnies américaines à débarquer sur les côtes normandes.

L’été des lucioles, Gilles Paris

Ecrit par Martine L. Petauton , le Vendredi, 21 Février 2014. , dans Héloïse D'Ormesson, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

L’été des lucioles, janvier 2014, 220 p. 17 € . Ecrivain(s): Gilles Paris Edition: Héloïse D'Ormesson

 

Voilà encore un livre où c’est l’enfant qui dit « je ». Ah ! Une petite « Guerre des boutons » bis ? un livre carrément gnian-gnian, sucré – faussement dégoulinant de choses sacrées de l’enfance ? Cela semble si facile d’écrire-enfant ; un jeu de môme… et au bout, souvent, n’intéresser personne, ni gamin, ni adulte…

Sauf quand on est Gilles Paris. Lui, il connaît parfaitement (ses livres, les prix qui vont avec, sont là pour le dire) ce code, cette musique-là ; pas une seule fausse note dans sa partition ! Au point qu’on a parfois des doutes : serait-il, ce Gilles Paris, un magicien, qui a les tours qu’il faut dans sa besace étrange ? Ou, mieux, serait-il lui-même encore un enfant ? malgré les apparences – sérieuses, de l’éditeur, de l’auteur. A-t-il gardé des secrets de savoirs, d’écriture, de langage, pour – quasi parfaitement – nous embarquer chez les 10/14, aussi sûrement qu’Alice (il doit bien, du reste, la connaître un peu) traverse le miroir.

Arizona Tom, Norman Ginzberg

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Lundi, 14 Octobre 2013. , dans Héloïse D'Ormesson, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Arizona Tom, août 2013, 224 p. 17 € . Ecrivain(s): Norman Ginzberg Edition: Héloïse D'Ormesson

« À Brewsterville, les distractions sont rares. /…/ Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. Moins il s’en passe mieux je me porte. Je suis le shérif de ce bled. Un shérif placide et discret, ni bégueule ni fiérot. Pas un de ces paltoquets qui bombent le torse devant les voleurs de poules, une main sur l’étoile, l’autre sur la crosse de leur colt. Je suis shérif comme d’autres sont putains ou croquemorts, parce qu’il en faut ».


Ocean Miller, alias Ocean Meier, fils de juifs immigrés venus chercher fortune en Amérique après avoir fui Hambourg où ils ne vivaient que dans la malédiction, la misère et le mépris, se livre au soir de son existence au jeu des confidences. Une vie sans grande étoffe, souvent marquée par la poisse, jusqu’à ce poste de shérif dans ce trou perdu d’Arizona aux limites du désert de Mojave. Entre deux rasades de bourbon, il se remémore… les petit boulots d’avant, les succès faciles auprès des femmes, l’engagement dans l’Union pendant la guerre de Sécession aux côtés du général Chamberlain, le poste d’adjoint d’un marshal dans le Kansas, la traque aux voleurs de bétail, les amitiés trahies et au bout de la route, ni épouse, ni enfants, ni même un toit, dans ce bled où il ne se passe rien ou presque. Sauf le mercredi 8 juin 1883, où le chemin du shérif croise dans le désert celui d’un gamin sourd-muet, Tom, tirant au bout d’une corde un homme-tronc.