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Editions de la Différence

 

Les Éditions de la Différence sont une maison d’édition française à compte d'éditeur fondée en 1976 par Joaquim VitalMarcel Paquet, philosophe, et Patrick Waldberg, écrivain et historien d’Art, rejoints la même année par Colette Lambrichs.

En 2011, après le décès de Joaquim Vital, Claude Mineraud devient président des éditions et Colette Lambrichs directeur général. Dès lors, la maison se restructure de fond en comble et se dote, notamment, de sa propre équipe de diffusion.

L’établissement compte 19 salariés en 2012.

 

La Djouille, Jean Pérol

Ecrit par Patryck Froissart , le Samedi, 13 Décembre 2014. , dans Editions de la Différence, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La Djouille, août 2014, 288 pages, 20 € . Ecrivain(s): Jean Pérol Edition: Editions de la Différence

 

Jean Pérol figure dans les chroniques de La Cause Littéraire en tant que poète, pour son recueil Libre livre. On le retrouve ici romancier.

La première partie du livre est un roman du crépuscule. Le narrateur, professeur retraité, retiré dans la solitude « d’un trou, à la frontière de l’Ardèche et des Cévennes », se raconte à la première personne, en une sorte de passage en revue, qui prend parfois l’air du bilan, de certains des chapitres de sa vie, de ses échecs, sur un ton désabusé, avec des accents souvent misogynes et plus généralement misanthropes, le tout empreint d’une forte dose de lucide auto-complaisance.

« […] j’étais las des femmes, de leurs querelles, de leurs becs de vautour et de leur rapacité. J’étais encore plus fatigué des hommes, qui en fait de becs et de serres, n’avaient rien à leur envier. Et finalement lassé aussi de jouer à me faire croire que je ne songeais qu’à la mort. Allez, Valéry, il fallait tenter de vivre ! »

Trop, Jean-Louis Fournier

Ecrit par Gilles Brancati , le Lundi, 27 Octobre 2014. , dans Editions de la Différence, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Trop, juin 2014, 184 pages, 16 € . Ecrivain(s): Jean-Louis Fournier Edition: Editions de la Différence

 

Quand Jean-Louis Fournier nous dit « TROP », j’ai envie de lui répondre : Pas assez. On aurait aimé qu’il nous en présente encore, de ces trop, qui empoisonnent nos choix, donc nos vies. Il dresse un inventaire de tout ce qui est « de trop » dans notre mode de vie, une façon originale de mettre le doigt là où ça fait mal, c’est-à-dire sur les excès de notre société marchande et la confusion qu’elle engendre. Bien vu.

On peut faire confiance au marketing et à son bras armé qu’est la publicité pour avoir su décliner un produit en autant de sous-produits dont on se demande, avec l’auteur, quel en est l’intérêt. Bien entendu l’auteur a dû faire des choix pour établir sa liste, mais on peut s’étonner qu’il ait omis les lessives, exemple type de l’abondance de produits qui nous sont proposés.

Où est-il le bon vieux temps où la « ménagère de cinquante ans » reprisait les chaussettes du foyer avec un œuf en porcelaine ? On ne peut qu’être satisfait qu’elle n’ait plus à le faire, mais en conséquence, on ne sait plus quelle paire choisir, accrochées par lignes entières sur des portants, pour remplacer celles que nous avons trouées.

Petits bonheurs de l'édition, Bruno Migdal

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mercredi, 06 Juin 2012. , dans Editions de la Différence, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Récits

Petits bonheurs de l’édition. novembre 2011. 141 p. 10,15 € . Ecrivain(s): Bruno Migdal Edition: Editions de la Différence

Petits bonheurs de l’édition est un vrai bonheur de lecture, un moment d’esprit, d’humour, de regards pertinents sur l’écriture et sur les mœurs des grandes maisons d’édition. Enfin en tout cas de « la grande maison », celle de la rue des Saints-Pères à St Germain-des-Prés.

Car Bruno Migdal nous raconte son stage de trois mois dans l’antre mythique ! Et on en sort avec lui à la fois séduit et amusé.

A commencer par la découverte des tonnes de manuscrits qui arrivent en flot continu, porteurs des espoirs les plus fous de leurs auteurs.

 

« …il déferle plus de manuscrits que tous les stagiaires du monde ne pourraient en éponger, c’est une lame de fond qui se fracasse sans répit sur le bâtiment. »


Et commence alors la confrontation à la chose écrite, la lecture, le moment de se forger une « opinion », le nécessaire et parfois bien difficile compte-rendu !