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Editions Honoré Champion

 

Les éditions Honoré Champion sont une maison d'édition française.

Elles ont été fondées par Honoré Champion en 1874 et publient des ouvrages de fond en sciences humaines. Elles étaient couplées à une librairie installée quai Malaquais, à Paris. Les éditions Honoré Champion ont été rachetées par le Suisse Slatkine, spécialisé dans la réimpression d'ouvrages anciens, en 1973. Ce rachat a été suivi d'un renouveau, qui permet aujourd'hui à Champion d'être un des principaux éditeurs universitaires dans le domaine de

Un ouvrage publié par les éditions Honoré Champion
  • la littérature française (du Moyen Âge à nos jours) ;
  • la littérature comparée ;
  • la grammaire, la linguistique, la lexicographie ;
  • l'histoire (du Moyen Âge au monde moderne) ;
  • la musique ;
  • les correspondances, mémoires et journaux.

Les éditions Champion sont également diffuseur des ouvrages de petits éditeurs et des éditions d'institutions publiques (École des chartes...) et publient des ouvrages et des bases de données sous forme électronique.

 

(Source Wikipédia)

L’Écriture de l’innommable, Yves-Michel Ergal

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Samedi, 10 Janvier 2015. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

L’Écriture de l’innommable, mai 2014, 208 pages, 40 € . Ecrivain(s): Yves-Michel Ergal Edition: Editions Honoré Champion

 

Michael Bishop proposait récemment dans Poezibao cette très belle définition de l’écriture : « Ecrire, c’est aller vers l’autre, creuser profond dans les ressources du moi pour, au cœur d’un effacement, réaliser un accès moins illusoire que symbolique, virtuellement vivable, à la face secrète de ce que l’on est, et, ainsi, la restitution précaire mais sentie d’une plénitude purement psychique, d’une beauté spirituelle que parviennent à filtrer quelques mots sur une page autrement blanche et vide ».

Seulement, écrire, ce n’est pas toujours ça. Loin s’en faut. Il y a « l’écriture de la modernité », telle que la théorise Yves-Michel Ergal. Quels sont les représentants les plus emblématiques de cette forme d’écriture ? Dickens, Balzac, Melville, Dostoïevski, ou encore Conrad, Proust, Joyce, Kafka, Beckett. Et ceci parce que ces auteurs parviennent à puiser « leur force de création dans les régions obscures de l’innommable, mettant en place une poétique de l’interdit liée à la violence, à la sexualité, à la folie, à la haine, au crime et au châtiment ».

Proust et le paysage, Keiichi Tsumori

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mercredi, 17 Décembre 2014. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Proust et le paysage, Des écrits de jeunesse à la « Recherche du temps perdu », Keiichi Tsumori, 464 pages, 80 € . Ecrivain(s): Keiichi Tsumori Edition: Editions Honoré Champion

 

Keiichi Tsumori s’est – ému par cette idée – attaché à « reconstruire l’histoire de la conscience du paysage » de Proust « en parallèle avec ses expériences de voyage ». L’objectif de Proust et le paysage est – sans surprise – « d’éclaircir ce qu’est le paysage dans les écrits de Marcel Proust ». Et ce en faisant preuve d’un esprit de synthèse admirable, le critique prolongeant et résumant les études proustiennes qui ont pris en compte la nature, l’espace ou la géographie, et dont les plus notables demeurent : Géographie de Marcel Proust (1939) d’André Ferré, la thèse Landscape in the Works of Marcel Proust (1948) de Frances Virginia Fardwell, L’Espace proustien (1963) de Georges Poulet, Proust et le monde sensible (1974) de Jean-Pierre Richard et Un chasseur dans l’image : Proust et le temps caché (1992) d’Eliane Boucquey ; sans oublier les articles suivants : « L’attrait et l’appel de la nature chez Proust » (1969) de H. Kopman, « Combray entre mythe et réalités » (2001) d’Annick Bouillaguet et « Aurores, clairs de lune et autres couchers de soleil : le paysage proustien entre persistance du cliché et déconstruction du panorama » (2004) d’Anne Simon.

Proust et la guerre, Brigitte Mahuzier

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 05 Décembre 2014. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Proust et la guerre, collection Recherches Proustiennes, n°29, février 2014, 192 pages . Ecrivain(s): Brigitte Mahuzier Edition: Editions Honoré Champion

Proust n’est pas considéré comme l’un des écrivains de la Grande Guerre. De ce fait, le thème de la guerre est très peu présent dans la critique proustienne, tant française* qu’anglo-saxonne. Et pourtant…

A la recherche du temps perdu fut en grande partie écrit et réécrit pendant et juste après la première Guerre Mondiale. Si ce roman a pris les proportions qu’on lui connaît, c’est directement à cause de la Guerre, qui a suspendu la publication des deux volumes qui devaient suivre Du côté de chez Swann.

Si l’irruption de la Grande Guerre fit dévier le projet original de Proust, c’est, écrit Brigitte Mahuzier, « dans cette déviation qu’il faut voir dans la Recherche un texte dont la modernité est d’être précisément là où on ne l’attend pas, et une tentative de la part d’un Proust à la fois stratège et tacticien, de faire de son roman la Grande Œuvre de la Grande Guerre ». Stratège et tacticien, Proust ? Mahuzier développe, en son essai, cette séduisante hypothèse, arguant que la Recherche doit être considérée « comme champ de bataille », avançant que ce grand roman n’est pas une « arche » de Noé mais une arche militaire, l’écrivain n’étant pas, à ses yeux, un conservateur du passé (ce que l’on a dit avec une harassante récurrence de Proust) mais un « témoin de la modernité militaire, menant sa propre guerre, se posant les mêmes questions stratégiques et tactiques qu’un général sur un champ de bataille ».

La Variation lexicale des français, Dictionnaires, bases de données, corpus, Hommage à Claude Poirier

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 28 Novembre 2014. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

La Variation lexicale des français, Dictionnaires, bases de données, corpus, Hommage à Claude Poirier, Annick Farina et Valeria Zotti (dir.), août 2014, 368 pages, 60 € Edition: Editions Honoré Champion

Nous tous qui nous passionnons pour la langue française, dans la « pluralité » qui en est le suc, le sang, dans la « diversité » qui constitue l’entrelacs de ses nerfs, que nous soyons lexicologues, métalexicographes, lexicographes, ou simples amoureux de la richesse ontologique d’une langue qui nous a permis de naître à nous-mêmes…, nous toutes, nous tous, nous demeurons des élèves… – l’étymologie de ce dernier terme, en tant que déverbal d’élever, « faire monter plus haut », n’est pas sans noblesse –, des élèves de Claude Poirier, promoteur sans relâche de la connaissance de la variation linguistique francophone.

En effet, la « variation lexicale du français » est le thème-clef auquel plus que tout autre Claude Poirier aura apporté sa dimension. Ce linguiste peut être considéré comme un précurseur dans la diffusion de la connaissance de la variation linguistique francophone et dans la promotion de cette variation. Au point d’imposer le pluriel à la langue française, l’observation scientifique des français ne pouvant plus, grâce à ses recherches, être ignorée. C’est le thème de cet ouvrage à plusieurs voix, bel hommage rendu.

Chateaubriand et la violence de l’histoire dans les « Mémoires d’outre-tombe », Anne-Sophie Morel

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Vendredi, 07 Novembre 2014. , dans Editions Honoré Champion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Chateaubriand et la violence de l’histoire dans les « Mémoires d’outre-tombe », collection Romantisme et modernités, avril 2014, 672 p. 115 € . Ecrivain(s): Anne-Sophie Morel Edition: Editions Honoré Champion

Chateaubriand et la violence Rectifions immédiatement : non pas la violence, mais les violences. D’emblée, explique Anne-Sophie Morel, il apparaît impossible d’analyser la violence « d’une manière univoque, de la prendre comme un phénomène unique, et par là même d’en donner une définition absolue. Son caractère complexe réside dans la diversité des situations de violence. Il faut considérer ses acteurs – foule, individus isolés, État, armées –, leurs motivations, les modalités de production de la violence et la nature même de l’acte violent ». Celui-ci peut en effet consister en une atteinte, « soit à l’intégrité physique de l’adversaire, soit à son intégrité psychique et morale, soit à ses biens, soit à ses proches et à ses appartenances culturelles ». Et l’auteure d’ajouter avec finesse : « La violence représente une notion d’autant plus cruciale pour le discours qu’elle en parcourt tous les champs : ontologie, métaphysique, cosmologie, mais aussi politique, anthropologie, psychologie et esthétique. Dans chacun de ces domaines, elle joue un rôle, occupe une fonction spécifique et entretient des rapports de proximité avec d’autres concepts possédant des frontières communes. Aussi serait-ce appauvrir le sujet que de donner de la violence une définition objective, indépendante de la diversité et de la relativité des situations, et des critères invoqués ».