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Presses de la Cité

Les Presses de la Cité sont une maison d'édition française créée en 1944 par Sven Nielsen. Fils et petit-fils de libraires, venu à Paris en 1924, Sven Nielsen s'était spécialisé dans l'exportation de livres français à l'étranger avant de se lancer dans l'édition.

 

Une nuit, Markovitch, Ayelet Gundar-Goshen

Ecrit par Anne Morin , le Jeudi, 02 Février 2017. , dans Presses de la Cité, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Israël

Une nuit, Markovitch, août 2016, trad. hébreu Ziva Avran, Arlette Pierrot, Laurence Sendrowicz, 476 pages, 23 € . Ecrivain(s): Ayelet Gundar-Goshen Edition: Presses de la Cité

 

Yaacov Markovitch, le transparent, celui qu’on ne voit pas, qu’on ne remarque pas, sur qui les regards glissent, n’a qu’un ami, Zeev Feinberg, son opposé : Si Yaacov est mince, fluet, insipide, pâle aux yeux pâles et se fond dans le paysage, Zeev est un colosse à moustache luxuriante, grand amateur de femmes :

« Yaacov Markovitch, pour vous servir !

(…) Bref, son intervention tomba comme un cheveu sur la soupe. Le lieutenant-commandant le toisa d’un regard identique à celui du médecin de campagne qui examine un prélèvement de selles, puis reprit le fil de sa conversation » (p.36).

Le premier est prêt à tout pour son seul ami, le seul qui l’ait remarqué et pour qui il donnerait sa vie. Après avoir été surpris par le mari de Rachel, boucher grand égorgeur de moutons, Feinberg et Yaacov qui a tenté de détourner l’attention du mari sont expédiés de toute urgence en Europe par le lieutenant-commandant ami de Feinberg. Nous sommes au temps de la montée du nazisme, des Juifs célibataires sont envoyés en Europe pour y épouser – en mariage blanc – et ramener en Palestine de jeunes femmes Juives européennes.

Le bar du caïman noir, Denis Humbert

Ecrit par Patryck Froissart , le Mercredi, 10 Juillet 2013. , dans Presses de la Cité, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman

Le bar du caïman noir, juin 2013, 280 pages, 19 € . Ecrivain(s): Denis Humbert Edition: Presses de la Cité

 

« Regina », voilà un bien beau nom pour un hameau sordide, perdu au bord du fleuve, quelque part en Guyane.

« Une église, une mairie-école et quelques cases créoles… », et l’épicerie Gomès devant laquelle des hommes venus des alentours se retrouvent chaque matin, boivent et échangent les nouvelles.

Plus loin, à l’écart de tout, le bar du Caïman noir, autre nœud de rencontres, louche, interlope celui-là, lieu de plaisirs tristes, où, le soir surtout, ça danse, ça se soûle, ça se bat parfois, où quelques amérindiennes en voie d’acculturation viennent monnayer leurs charmes, où se croisent orpailleurs clandestins, fonctionnaires métropolitains impatients d’être affectés ailleurs, aventuriers au passé trouble, épaves au passé occulte qui ont choisi d’échouer dans ce trou vaseux pour se faire oublier.

Voilà pour le décor, baignant dans la moiteur, la pluie, la boue et le mal être.