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Articles taggés avec: Froissart Patryck

Moby Dark, Jacques Cauda, Editions de l’Âne qui butine (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 09 Décembre 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Moby Dark, Jacques Cauda, Editions de l’Âne qui butine, Coll. Xylophage, 2020, 174 pages, 22 €

Les Editions de L’Âne qui butine !

Voilà un label qui a de quoi intriguer. Notre magazine se devant d’explorer tout ce qui peut relever du domaine des Lettres, se pencher sur l’anatomie de cet étrange animal littéraire et artistique franco-belge devenait, dès l’heureuse découverte de son existence, une nécessité et un devoir.

L’Âne qui butine est l’œuvre éditoriale bicéphale d’Anne Letoré, écriveuse d’histoires et maquettiste, et de Christoph Bruneel, relieur et restaurateur de livres, auteur et plasticien, qui en font eux-mêmes cette alléchante présentation :

« Créé en 1999, au croisement de la Picardie française et de la Flandre belge, L’Âne qui butine publie à compte d’éditeur. L’Âne qui butine papillonne d’une écriture minutieusement stricte à un débordement verbal, d’une histoire de Q à un récit de dame-π π, en passant par un conte boréal… d’une logorrhée amoureuse à une parole boueuse, du lexique à mi-mots à l’enfance à pleins maux, de l’humour de cour à la friction d’amour. Depuis 1999, de notre fret tout cru de grenouille de grenadier qui tire sur tout, L’Âne qui butine se meut sur l’autel du fantasque et du bigorneau réunis ».

La Racine ombreuse du mal, Isabelle Caplet, Simone Soulas (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 26 Novembre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Editions Maurice Nadeau

La Racine ombreuse du mal, Isabelle Caplet, Simone Soulas, octobre 2021, 242 pages, 19 € Edition: Editions Maurice Nadeau

 

Un tout jeune homme, Henri Montfort, brillant étudiant, fils « de bonne famille » au visage d’ange, est retrouvé mort, allongé dans un décor bucolique rappelant celui du Dormeur du Val, avec, détail intrigant, de la cendre d’origine mystérieuse dans la bouche et dans la main droite. L’autopsie révèle que le décès est dû à l’ingestion d’un mélange de curare et de matières hautement toxiques très rares. Suicide ? Crime ? Mise en scène macabre d’un rituel sectaire ?

Le roman commence, juste avant la découverte du corps, par le récit du cauchemar qui agite en son sommeil un des personnages principaux, Juliette, détentrice aléatoire de pouvoirs divinatoires intermittents. Réveillée par le malaise qu’a provoqué en elle son rêve inachevé, Juliette « sait » que son cauchemar contient « une annonce, un péril imminent ». Mais lequel ? Il se trouve que Juliette est l’amie fidèle du commissaire Louis Gardeur, à qui est confiée la mission d’enquêter sur l’affaire.

Point de fuite, Hee-Jai Kim (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 19 Novembre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Asie, Recensions, Polars

Point de fuite, Hee-Jai Kim, Editions du Matin Calme, août 2021, trad. coréen, Lee Hyeonhee, Isabelle Ribadeau Dumas, 215 pages, 18,90 €

 

Le projet des Editions du Matin Calme est fort original et a priori digne d’intérêt :

« Ce que nous vous proposerons, à partir de janvier 2020, c’est de plonger avec nous dans l’univers si particulier, sanglant, social, paradoxal, hallucinant, dantesque et drôle, du Polar Coréen, avec une petite dizaine de pépites par an, auteurs et autrices issus de la nouvelle génération littéraire coréenne ».

Point de fuite s’inscrit dans ce jeune catalogue alléchant de publications de polars coréens.

Le roman démarre sur l’entrée en scène de la procureure Ju-hee, dont la narratrice brosse à grands traits le portrait, l’itinéraire, la situation, le statut social et familial, et sur la découverte, dans la demeure du peintre renommé Seo In-ha, du cadavre dénudé de Choi Sun-Woo, « la personne la plus célèbre de Corée après le président et le comédien Yoo Jae-Suk », décédée selon les premières constatations de strangulation au cours d’un violent rapport sexuel.

Miraculum, Michael Marqui (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Mardi, 26 Octobre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions

Miraculum, Michael Marqui, Editeur Independently published, mars 2021, 320 pages, 16 €

Qu’il est bon de replonger inopinément dans l’univers de romans d’aventures qu’on a parcourus jadis en lisant Féval, Zévaco, Sue, Dumas et autres Théophile Gautier !

Michael Marqui, avec ce premier roman (il se dit qu’un second est en cours d’écriture), met en scène des personnages qui auraient pu croiser le chemin des D’Artagnan, Dantès, Pardaillan, Lagardère, Fracasse…

En rupture avec les précités, ici, toutefois, le héros est une héroïne, et les protagonistes se retrouvent ponctuellement, en lieu et place des fougueux chevaux qu’ils savent lancés à leur poursuite, face à un monstre hurlant, fumant, se déplaçant à une vitesse effarante : l’une des premières automobiles.

Anna incarne sous ce prénom fictionnel l’une des deux jeunes filles qui accompagnaient Bernadette Soubirous lorsque « la Dame » lui est apparue. Sans revenir précisément sur la destinée connue de celle qui a été canonisée, l’auteur imagine un singulier destin sacré pour Anna, qui aurait reçu de « la Dame » un objet qu’elle aurait pour sainte mission de poser sur un des multiples reliquaires christiques disséminés de par la France, ce qui aurait pour effet une divine réaction, miraculeuse, le « miraculum » qu’évoque le titre du livre.

Parler à ma mère, David Allouche (par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Mercredi, 20 Octobre 2021. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman

Parler à ma mère, David Allouche, éditions Balland, juin 2021, 152 pages, 13 €

 

Itsak Haïm, le narrateur et personnage principal de ce deuxième roman de David Allouche, se retrouve seul à quarante ans avec son fils Gabriel.

Le roman est en grande partie constitué de dialogues animant les consultations récurrentes auxquelles s’astreint Itsak dans le cabinet de Lucien Trabac, psychanalyste à Paris, après la disparition de sa femme.

Que s’est-il passé ? Où est Emma, son épouse, la mère du garçon ?

« J’ai épluché hier votre site internet, non pas le vôtre, celui de votre école analytique, enfin, c’est pareil. J’ai lu un joli texte sur le psy comme partenaire […]. Ça m’a parlé. Depuis que j’ai tué ma femme, j’ai besoin d’un partenaire. Je deviens fou… ».