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La Une CED

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (3/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Mercredi, 17 Septembre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

La symphonie fantastique


Le photographe de Vanity-Fair, comme s’il avait bu, comme s’il avait bu.

Embrassons-nous.

Une nuit.

C’est toujours dans le même sens.

Passe.

Donne.

Redonne.

C’est prohibé.

Hommage à Herbert R. Lottman, Historien par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 16 Septembre 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Il était historien, certes, et renommé dans sa spécialité. Cela suffirait pour qu’on lui rende hommage, mais pourquoi dans La Cause Littéraire qui, pour ne pas manquer d’intérêt pour l’histoire, vise d’abord la littérature ? Qu’il ait été un ami serait une autre bonne raison, mais tous nos amis devraient alors, quand ils disparaissent, bénéficier de nos mots d’adieu. Ce qui fait la différence, ce sont ici deux caractéristiques de l’amitié qui était la sienne : Herbert Lottman était l’ami des écrivains et ses armes dans l’existence étaient une vérité et un sourire qui n’avaient pas d’équivalents. Je m’en explique ci-dessous.

Né à New York en 1927, lauréat de la bourse Fullbright, venu en France sur ses 22 ans, il y revint pour y rester définitivement à partir de 1956. Amoureux de ce pays, de sa culture, de ses paysages et de son histoire, il y établira son existence entière et y publiera la presque totalité de ses livres, dont on trouvera une liste en note finale. Ses études étaient pour l’essentiel consacrées à l’histoire et à la littérature française du XXe siècle. Ses biographies d’écrivains ont suscité l’admiration.

Je marche (suite) (poème chanté/compté à voix haute) 2

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 11 Septembre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Je marche dans le pas des chevaux

où des haleurs les tirent

toujours plus loin / toujours plus haut

Des tombereaux d’étoiles

parsemés d’orge & d’orages

charriés dans le crin des ridelles /

Dans le flot des autans /

aux crinières d’argent /

aux crinières des gerbes dispersées dans le vent /

dans le blé des poèmes

– Les chants de Poésie / avant tout / en avant

J’étais à deux pas de la Ville Impériale (2/10)

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 09 Septembre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Deux amis qui se ressemblent


Je sais.

On souffre.

Pour mourir ?

Non, de ne pas dormir.

Tu peux mourir à la suite d’un mauvais dosage.

Moi ?

C’est à cause du surdosage.

Un abus.

Non.

L'énigme des feux d'artifice sans fête

Ecrit par Kamel Daoud , le Lundi, 08 Septembre 2014. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Nuits algériennes. La mode des jours est les feux d'artifice. A Oran, à Alger, ailleurs. Sans raison. Des bruits de pétarades, suivis de grosses fleurs de lumières colorées et mourant joliment. Cela explose partout depuis des jours. Etrangement. Sans raison. Signe de ce calendrier national désordonné : il n'y a rien à fêter, pas de dates, rien et pourtant il y a des feux d'artifice. Pourquoi ? s'étonnera l'étranger habitué au faste lors du rite ou de la célébration. Parce que. La rumeur dit qu'il s'agit d'articles saisis à l'importation puis revendus. Inutilement. D'autres bruits parlent d'un homme d'affaires devenu Khalifa qui les distribue gratuitement. En gros, c'est vrai, c'est faux. C'est tout aussi inexplicable que le feu d'artifice. Question fascinante : pourquoi des Algériens lancent des pétards et des feux alors qu'il n'y a pas de fête ? Scène d'un peuple qui s'ennuie, hors du temps et de ses dates. Sans bornes ni limiteur de vitesse. Cela ne se voit nulle part dans le reste du monde qui a des horloges. Face au temps on est unique, et seul. La raison ? L'ennui. La nuit algérienne avait été tuée par la guerre des années 90. Elle est tombée dans le domaine du désert. Hors du champ du regard et de l'Etat. C'est l'espace du hurlement, du gyrophare, de la ronde, de l'interdit et du sans toit. 
La guerre est finie, son couvre-feu est resté.